Geisha est un livre qui raconte la vie.
Pas seulement la vie de Sayuri, jeune fille d'un vieux marin japonais aux yeux étonnamment clairs qui devint
geisha. Il raconte la vie avec son lot d'espoir, de déceptions et de chagrin. Car ne vous méprenez pas ;
Geisha n'est pas un livre romantique.
Par un retour en arrière, la Sayuri âgée nous raconte ce que cela faisait qu'être partie de rien et d'être devenue l'une des
geishas les plus connues du Japon.
Arthur Golden nous dépeint ici le quotidien d'une
geisha du Japon d'avant guerre avec réalisme. Il est intéressant de voir comme l'auteur nous amène à penser s'il est possible de parler d'ascension sociale pour Sayuri lui apportant du bonheur. D'ailleurs, il nous montre clairement qu'être
geisha est un monde rude où l'amour n'a que très rarement sa place.
Cependant on peut reprocher trois choses à
Geisha. La première est une inégalité quant au rythme du récit ; il insiste en effet beaucoup sur les premières années de la vie de l'héroïne alors qu'on aurait aimé le même approfondissement pour la fin du récit. de plus,
Arthur Golden nous offre un monde binaire, où untel est blanc et untel est noir alors que le monde est la plupart du temps gris. Enfin, j'ai que très peu noté une évolution quant à la narration du personnage qui reste enfantin malgré ses trente ans.
En clair,
Geisha est un livre appréciable mais qui nous laisse amèrement sur notre faim.