Faire comme les aristocrates de Venise: partir en "villegiatura" et quitter leur bonne ville de Livourne, voilà le rêve de la bourgeoisie marchande livournaise...
Cela ne va pas sans préparatifs, sans agitation et sans...frais! Pas sans écorcher non plus quelques coeurs ...
La Trilogie suit cette transhumance estivale de Livourne à Montenero, puis de Montenero à Livourne, en trois pièces, écrites pour être jouées d'affilée...d'où la longueur du spectacle : 4 heures, mais qui se font totalement oublier quand la mise en scène est à la hauteur!
Giorgio Strehler et
André Françon se sont frottés à ce redoutable exercice: pari réussi!
Moins truculente et populaire que
Barouffe à Chioggia, plus raffinée, plus nuancée, passant du registre de la franche rigolade à celui du badinage mi-figue, mi-raisin, à la
Marivaux, la Trilogie est un régal absolu!
Dommage qu'elle ne soit pas plus souvent portée à la scène...on peut se consoler en la lisant dans une excellente nouvelle traduction de
Myriam Tanant...
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