Le manoir de la peur fait partie de ce que l'on nomme la « littérature populaire », littérature qui a sa place sur les blogs – et dans la vie littéraire. D'
Henry de Golen, j'ai déjà lu
La péniche rouge, qui met en scène le brigadier Poncet, devenu ici l'inspecteur Poncet. Par rapport au premier tome (il s'agit ici du quatrième), des faits ont changé. Poncet déplorait de ne pas avoir d'enfants. Or, ici, il est le parent d'une petite fille de quatre ans. Avec la même femme ? Difficile à dire puisqu'elle n'apparaît pas dans le récit.
Poncet est appelé près de la Rochelle pour résoudre le meurtre horrible d'un riche archéologue. Edouard Scott a littéralement sombré depuis la mort de sa femme, six mois plus tôt. Son refuge ? L'alcool, à haute dose, au point de mettre sa vie en péril. Ses proches ? Il a un jeune frère, Robert, qui vit sa vie de jeune homme très aisé, mais envisage tout de même le mariage avec la belle-fille du docteur qui prend soin de son frère aîné.
Oui, Poncet enquête, il se mouille même au cours de ses recherches, sachant séparer ce qui concerne l'enquête, et ce qui ne la concerne pas. Autre temps, autre moeurs ? Peut-être. Il n'empêche : je ne suis pas sûre que le mariage
De Robert et de Yolande soit formidablement heureux, même si Robert sait préserver l'honneur d'une femme – tout en trompant sa fiancée. Il est des femmes que l'on épouse. Il en est d'autres avec lesquelles on a des liaisons – quand on ne les aime pas, tout simplement.
J'aimerai vous dire aussi que l'intrigue est bien construite mais ce n'est pas tout à fait le cas. Il est une scène qui ne s'intègre pas à l'ensemble, une scène qui remet en cause la cohérence du dénouement. Comment se fait-il que personne (auteur, éditeur) ne l'ait vu ? Certes, elle est très bien, cette scène, simplement, elle ne cadre pas avec le reste et nous fait aussi relire certains faits, comme la recherche de la mystérieuse voiture que l'on a vu sur la lande. Oui, la lande, qu'elle soit bretonne ou anglaise, ait souvent inspirante – pour les romanciers.
Le manoir de la peur n'est pas une oeuvre désagréable à lire, j'ai simplement trouvé que la peur n'était pas vraiment au rendez-vous.