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Critique de mjaubrycoin


Angélique ... une lecture qui a fait rêver bien des jeunes filles il y a ...très longtemps. Ma saga de cet été 2021 ...Entrecoupée évidemment par d'autres lectures pour éviter la saturation !
Autant les deux premiers volumes m'ont réjouie et divertie, autant celui-ci m'a fait comprendre que certains romans supportent mal le passage des années et le changement des mentalités.
Angélique qui a réussi à redresser sa situation (fortement compromise il est vrai à la suite de la fin sur le bûcher de son mari bien aimé, le mystérieux Joffrey de Peyrac et de la disparition de son compagnon d'enfance devenu le puissant bandit Nicolas Calembredaine) a épousé son cousin Philippe du Plessis-Bellière pour parvenir à se faire une place à la Cour de Versailles.
Et Dieu sait que les passages consacrés aux relations pour le moins "difficiles" entre les époux m'ont paru indigestes et "datés". Comment une femme aussi indépendante et déterminée que notre héroïne, peut elle accepter d'être battue, violée, humiliée par celui qu'elle a voulu absolument épouser et surtout comment parvient elle a éprouver de tendres sentiments pour un individu aussi grossier et détestable ? Ah c'est sûr on est bien loin de "me too" et de la lutte contre les violences faites aux femmes !
Il est bien vrai qu'une fois passé de vie à trépas, le beau Philippe ne parait pas hanter l'esprit d'Angélique ....Comme disait un célèbre contemporain : "la perte d'un époux ne va pas sans soupir... On fait beaucoup de bruit... Et puis on se console ..."
Et finalement cette femme admirable n'est pas exempte de bien des défauts. Un exemple qui m'a choquée : elle n'a pas le "temps" d'éprouver de l'affection pour sa belle jument Cérès qui pourtant lui est dévouée totalement comme seul un vaillant cheval peut l'être avec sa cavalière .
Autre exemple : elle n'est guère attentive au sort de ses enfants et les quitte sans regrets pour se lancer dans l'aventure... le sort de ceux qui se dévouent pour elle ne parait pas non plus l'empêcher de dormir ... le manque d'empathie dont fait preuve l'héroïne passe de plus en plus difficilement au fil des pages...
Et puis que fait notre belle Angélique dans ce nid de vipère qu'est la Cour de Versailles puisqu'elle a décidé une bonne fois pour toutes de ne pas céder aux avances répétées du souverain ? Son ambition effrénée ne contribue pas à la rendre tellement sympathique .... Mais il faut bien que l'intrigue rebondisse !
Mention très bien pour le contexte historique toujours parfaitement documenté de la vie quotidienne à Versailles au milieu d'un chantier colossal !( Merci Serge Golon qui dans le tandem se chargeait de toutes les recherches documentaires )
Un bémol cependant : la pièce de Molière " l'école des femmes" n'a pas été jouée pour la première fois à la Cour mais "à la ville" le 26 décembre 1662 et plusieurs années avant l'année mentionnée dans le récit soit 1666-1667 (Merci au Professeur Forestier le sorbonnard de génie qui m'a fait découvrir les merveilles du théâtre classique )
Dommage que l'on quitte la Cour avant que l'affaire des poisons n'éclate, même si elle est portée en germe dans ce volume de la série.
On se doute bien qu'Angélique va encore en connaître des aventures pittoresques, invraisemblables, amoureuses et exotiques .... Irais-je jusqu'au bout sur ses pas ?
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