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Critique de dbouillot


Avant d'ouvrir ce livre, si j'avais bien une connaissance intime de Kuala Lumpur, elle avait été très limitée en temps et en lieu : un séjour inconfortable d'une douzaine d'heures sur une banquette de l'aéroport en attendant une correspondance vers la Chine. Cet épisode m'avait pourtant laissé en tête cette frustration de ne pouvoir mieux faire connaissance avec cette capitale asiatique au nom qui laisse rêveur, que je confondais parfois, dans mon ignorance crasse, avec Oulan-Bator.

Fort heureusement, un dénommé Brian Gomez est venu remédier, du moins partiellement, à cette lacune. Si, paraît-il, il est aussi musicien (tout comme son protagoniste dans "Kuala l'impure"), il ne doit certes pas jouer de l'orgue de barbarie, vu le style du roman.

La lecture de ce roman noir, plein d'humour de cette même couleur, m'a donné l'impression de me trouver dans une salle de squash aux prises avec une super balle rebondissante lancée à toute force contre les murs. C'est au final une sensation assez réjouissante, puisque, lecteur, on ne risque pas de la prendre en pleine figure… Un roman dopé au Red Bull mâtiné de vodka et autres mélanges détonants nitrométhanesques, une intrigue en zapping kaléidoscopique passant d'un personnage à l'autre, telle une grenade dégoupillée. Terry, Ning, Chua Chee Ming, Fellatio Lim Boot Fatt, Ibrahim bin Ahmed, Julio Chavez et bien d'autres (dé)filent au fil des courts chapitres et sous-chapitres, se poursuivant les uns les autres dans les entrailles de la capitale malaisienne cosmopolite.

On en sort presque haletant, un peu étourdi parfois à s'être demandé qui quoi où ? Mais il en reste un plaisir de lecture fort agréable avec, tout comme après une bonne partie de squash, l'envie d'aller se poser au fond d'un canapé pour déguster une boisson exotique bien frappée, et sur les lèvres ce léger sourire de contentement.
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