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Critique de lacerisaie
Je referme ce livre et j'ai du mal à quitter ces "cinq petits indiens". Lucy, Kenny, Maisie, Clara et Howi, cinq récits qui tissent un poignant roman choral.
J'hésitais à lire ce roman qui au travers de ces cinq personnages, donne vie à 150 000 enfants autochtones du canada enlevés à leurs familles par les autorités du pays de la fin du dix neuvième siècle à 1996. Ils étaient placés dans des pensionnats catholiques pour y être "assimiler" et "civiliser". Tout ceci mis en oeuvre par des religieux utilisant la torture physique et morale ainsi que des violences sexuelles. 4000 d'entre eux y seraient morts et de nombreuses dépouilles ont été retrouvées auprès de ces pensionnats.
Michelle Good fille d'une de ces pensionnaires et avocate a mis son talent au service de certains de ces survivants. Elle leur rend un hommage touchant à travers les destins croisés de cinq hommes et femmes inspirés par tous ceux passés par ces établissements.
Entrelaçant passé et présent, jonglant d'un personnage à l'autre, conjuguant les destins, les rencontres, les choix, elle nous conte avec brio leur survivance.
Brisés par dix années dans cet enfer, ils se retrouvent, le jour de leur seize ans relâchés dans l'immensité de Vancouver avec juste quelques sous en poche et quelques jetons de transport. Chacun va devoir, le moment venu, prendre sa vie en main, choisir son destin, construire sa propre résilience.
Je suis accrochée, embarquée, souvent au bord des larmes. Les pages au pensionnat sont rudes, atroces. Ces destins brisés, ces vies volées, ces abus et ce manque d'empathie, tout me révolte. Pourtant, toujours il y a de l'humanité, un peu de douceur, des amitiés fortes, de l'entraide et de la solidarité. Alors comme eux, je tiens et continue, je le leur dois bien.
Chacun à sa manière va survivre, construire. Ils vont devenir adultes, se croiser, se retrouver, s'épauler. Il y aura de belles rencontres. Et puis ils vont assumer leur racines, se lever pour dire ce qu'ils ont subi et demander réparation. Aidés par des amis et des anciens ils vont retrouver leurs racines, leur culture. Ils savent ce qu'ils veulent, ils acceptent leurs démons, leurs faiblesses, leurs forces. Ils font la paix avec leurs morts qui resteront présents en eux. La vie va et continue sa route même si rien ne s'oublie.
Des personnages magnifiques dans leur force, leurs différences, leur résilience. Je ne les oublierai pas.
L'écriture est juste et valorise cette fiction qui met en lumière avec beaucoup d'émotions une page terrible de l'histoire du Canada.
J'hésitais à lire ce roman qui au travers de ces cinq personnages, donne vie à 150 000 enfants autochtones du canada enlevés à leurs familles par les autorités du pays de la fin du dix neuvième siècle à 1996. Ils étaient placés dans des pensionnats catholiques pour y être "assimiler" et "civiliser". Tout ceci mis en oeuvre par des religieux utilisant la torture physique et morale ainsi que des violences sexuelles. 4000 d'entre eux y seraient morts et de nombreuses dépouilles ont été retrouvées auprès de ces pensionnats.
Michelle Good fille d'une de ces pensionnaires et avocate a mis son talent au service de certains de ces survivants. Elle leur rend un hommage touchant à travers les destins croisés de cinq hommes et femmes inspirés par tous ceux passés par ces établissements.
Entrelaçant passé et présent, jonglant d'un personnage à l'autre, conjuguant les destins, les rencontres, les choix, elle nous conte avec brio leur survivance.
Brisés par dix années dans cet enfer, ils se retrouvent, le jour de leur seize ans relâchés dans l'immensité de Vancouver avec juste quelques sous en poche et quelques jetons de transport. Chacun va devoir, le moment venu, prendre sa vie en main, choisir son destin, construire sa propre résilience.
Je suis accrochée, embarquée, souvent au bord des larmes. Les pages au pensionnat sont rudes, atroces. Ces destins brisés, ces vies volées, ces abus et ce manque d'empathie, tout me révolte. Pourtant, toujours il y a de l'humanité, un peu de douceur, des amitiés fortes, de l'entraide et de la solidarité. Alors comme eux, je tiens et continue, je le leur dois bien.
Chacun à sa manière va survivre, construire. Ils vont devenir adultes, se croiser, se retrouver, s'épauler. Il y aura de belles rencontres. Et puis ils vont assumer leur racines, se lever pour dire ce qu'ils ont subi et demander réparation. Aidés par des amis et des anciens ils vont retrouver leurs racines, leur culture. Ils savent ce qu'ils veulent, ils acceptent leurs démons, leurs faiblesses, leurs forces. Ils font la paix avec leurs morts qui resteront présents en eux. La vie va et continue sa route même si rien ne s'oublie.
Des personnages magnifiques dans leur force, leurs différences, leur résilience. Je ne les oublierai pas.
L'écriture est juste et valorise cette fiction qui met en lumière avec beaucoup d'émotions une page terrible de l'histoire du Canada.
