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Critique de fabienne2909


En ce début de troisième et dernier tome de la saga, c'est le moment pour lady Helen d'être face à son destin : son mariage avec Lord Selburn arrive à grands pas, à l'instar de l'affrontement avec l'Abuseur suprême.

La tension est donc de mise, d'abord entre les membres du Club des mauvais jours, qui n'ont toujours pas identifié leur ennemi malgré leurs efforts, et particulièrement entre Lady Helen et Lord Carlston : ce dernier lui reproche en effet de vouloir d'une part se conformer à la société au lieu d'être une Vigilante à part entière, et d'autre part de se laisser amoindrir par Selburn, celui-ci voyant d'un mauvais oeil les activités de sa fiancée malgré son soutien apparent. Ce dernier vient ainsi jouer les trouble-fête en chargeant Helen d'obligations liées à leur futur mariage, la noyant sous une lourde pression supplémentaire (ce n'est pas comme si elle avait déjà à sauver le monde…) : comment concilier vie aristocratique et vie conjugale avec le statut de Vigilante ?

Beaucoup de questions se posent ainsi à notre jeune héroïne, qui ne sait plus ou donner de la tête entre morale et société. C'était déjà le cas dans le tome 2, mais cette fois-ci — et fort heureusement —, nous sommes face à une jeune femme qui prend de plus en plus confiance en elle et en ses capacités, ce qui la rend plus actrice de sa vie.

Ce tome devient ainsi presque un roman à charge contre le mariage, en tout cas tel qu'il était au XIXe siècle, qui étouffe la vie de toute jeune fille un tant soit peu rebelle à la norme, et encore plus quand elle est une Vigilante, en montrant qu'il est impossible, ou presque, de concilier les deux d'autant plus si le partenaire est contre.
Il délivre également, si l'on décide de voir l'affrontement avec les Abuseurs comme une métaphore, un message sur les difficultés du passage à l'âge adulte, quand on affirme des choix, notamment de vie, hors normes. Et c'est pour ce sous-texte que j'ai particulièrement apprécié la lecture de ces trois tomes. Pour être honnête, c'est parce qu'il mêle aussi avec équilibre romantisme (je n'ai pu l'empêcher de voir Lord Carlston comme une version plus sombre de Darcy), surnaturel et aventure.

En effet, les rebondissements sont nombreux dans ce roman final, et l'autrice a su faire en sorte que ce qui apparaissait comme des détails n'en était pas vraiment, les faisant passer de secondaires à principales. Seul petit bémol, j'ai trouvé qui était le méchant par une déduction logique et un peu fleur bleue, mais vu que je me suis faite avoir sur le reste, je n'en tiens pas rigueur à l'autrice !
Les trois tomes de la saga Lady Helen sont ainsi d'une qualité et d'une tenue remarquable, et qui m'ont fait passer un excellent moment de lecture. Je les conseille à qui aime l'ambiance Régence, le surnaturel (et aussi un peu l'eau de rose). Bon moment garanti !
J'ai l'impression que ces romans n'ont pas vraiment trouvé leur public en France, et c'est vraiment dommage.
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