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Critique de Patmarob


« Menace sous la ville » est le premier volume de « Rue des tempêtes » écrit par Fanny Gordon et illustré par Alice A.Morenton. Fanny Gordon est le pseudonyme de deux écrivaines, Véronique Delamarre et Pascale Perrier, spécialiséees dans la littérature pour la jeunesse.
Le numéro 1 de la « Rue des Tempêtes » sert de cadre d'action au livre. L'immeuble a six appartements sur trois étages. Au rez-de-chaussée exerce un jeune médecin et une dame âgée qui comble son entourage de gâteaux. Au premier étage à droite, une famille recomposée avec une fille (Valentine, 13 ans moins 53 jours) élève de 5ème et son « demi-frère », et à gauche, professeur de pianiste célibataire amoureuse d'un reporter qui vit avec sa fille au second étage. de nouveaux locataires (un couple d'avocats et leur fils Felix) viennent d'emménager dans le dernier appartement, qui a été libéré suite à une mystérieuse affaire. La population appartient donc à la classe moyenne supérieure, sans souci apparent d'argent, de chômage… à l'image de la société contemporaine explorée par les médias (personne âgée seule, célibataire, divorcé avec enfant, famille recomposée qui alterne la garde des enfants).
Chaque chapitre, composé de deux à une douzaine de pages, fait intervenir un habitant au fil des jours, du 13 mars au 1er avril. Ainsi le récit est commenté dans le temps et avec des points de vue différents. Les interventions de Valentine, le personnage principal, sont ponctuées de SMS, dûment représentés sous la forme du téléphone portable. Le lecteur assiste donc à la vie sociale de l'immeuble, naissance d'amicales relations, ou amoureuses… commentaires d'adolescent sur les camarades de classe, les voisins… La construction d'une médiathèque à côté du 1 rue des Tempêtes provoque des bouleversements, des vestiges celtes apparaissent. Une grande archéologue vient diriger les fouilles, la presse s'en mêle. L'immeuble est-il menacé ? Des bruits suspects sont entendus à la cave … Les enfants décident d'aller visiter le chantier. Ils trouvent un vestige rare… Mystères…
Les chapitres se succèdent, chaque personnage intervient avec son point de vue, les mystères s'épaississent … La lecture se plie à un zapping, l'attention du lecteur passe d'une « aventure » à une autre.… Les énigmes, intensifiées par l'imagination de l'adolescence, sont vite résolues et manquent de crédibilité.
Le livre s'adresse aux adolescents, de l'âge de Valentine, voire plus jeunes.Le style est fluide, le vocabulaire est choisi et l'usage du dictionnaire sera utile pour des collégiens. Mais la lecture doit apporter un enrichissement linguistique aux jeunes lecteurs.
Les illustrations sont nombreuses, variées et gaies. Les reproductions de pages manuscrites d'écoliers sont bien intégrées dans le récit. La mise en page est réussie, les caractères sont assez gros, le format et le papier sont plaisants à la manipulation.
Au final, le livre est d'une lecture agréable. L'histoire manque de souffle cependant et paraît dispersée. Elle est à l'image de l'ère informatique et du portable. Il est vrai qu'une suite est annoncée pour que la conclusion ne soit que provisoire.
Merci à Babelio pour l'opération Masse Critique et aux Editions Slalom.



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