La thèse de Roland Gorivest que l'effondrement prévu par les collapsologues, suite à l'incapacité de nos sociétés industrialisées à infléchir notre mode de vie énergie oreillons, que cet effondrement à en fait déjà eu lieu dans nos cadres de pensée. Prisonniers d'une conception linéaire du temps, avec en corollaire, la croyance en un progrès continu basé sur les économies extractives, notre modèle néo-libéral est devenu incapable de penser la catastrophe et donc de prendre des mesures pour penser autrement notre mode de vie et notre rapport à notre environnement. S'appuyant à la fois sur la psychanalyse et divers penseurs dont
Walter Benjamin, l'auteur s'attache à démontrer cette thèse.
La démonstration est brillante, très documentée et fouillée. Peut-être pourra-t-on regretter que le propos,assez complexe, risque de décourager le lecteur et ce d'autant plus que le texte, typographiquement parlant, manque d'aération, de respiration et se révèle assez redondant. L'auteur le dit lui-même, cet essai fut écrit "d'un jet" durant la pandémie Covid. J'aurais aimé qu'il resserre son écriture et synthétise un peu plus sa thèse.
En refermant ce livre, je me demande quelle sera son audience auprès du public sensibilisé aux questions climatiques et du modèle de société à construire pour éviter la catastrophe annoncée par les discours des collapsologues
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