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Critique de AgatheDumaurier


Tout d'abord, merci aux éditions Louison et à Babelio pour l'envoi de ce livre, et félicitations particulières à l'éditeur pour le cachet de l'objet, son chic, avec sa couverture noire cartonnée, ses pages à la tranche poudrée de rouge, à la texture soyeuse, et ses deux fins rubans pourpres pour marquer les pages ! Rien que pour cela, c'est un plaisir de lire cette histoire.
Nous plongeons dans l'URSS des années 1970, encore assez loin de Gorbatchev, et nous suivons une famille d'intellectuels, très cultivée, assez pauvre, vivant dans un appartement communautaire dans un immeuble communautaire. Assez exotique, donc, déjà, comme cadre, avec cette quasi-impossibilité de la solitude, tout le monde qui passe tout le temps, mais le ton adopté est celui du comique, du détachement, comme si rien n'était grave ...Aspect de l'âme slave qui a un peu perturbé mon esprit cartésien trop sérieux...Dans ce décor intervient rapidement Nastia, petite fille de sept ans presque abandonnée par sa mère, alcoolique et en prison, qui habite dans l'immeuble. Les Ivanov, notre famille, la recueillent et entreprennent de faire son éducation en fondant tous leurs espoirs sur ses grandes capacités en dessin...Peu à peu cependant la situation se dégrade.
L'enfer est pavé de bonnes intentions, telle pourrait être la morale de l'histoire. Il y a deux volets dans le récit : l'histoire d'une tentative d'adoption et le portrait d'une famille en URSS...J'ai peur que le second volet m'ait beaucoup échappé. Il nécessite, pour le décrypter, des codes que je ne possède pas : sens de l'humour russe, connaissance parfaite de Tchekhov, Tolstoï (et sa femme !), Boulgakov, Gogol, Pouchkine, de l'histoire des Russes et de l'union soviétique...Je flaire des passages fort insolents envers le pouvoir, mais je n'ai pas tout saisi, avec leur habitude fine de la censure.
Le premier volet, l'adoption, est plus universel. C'est ce qui m'a accrochée. L'angle, le développement et la fin sont vraiment inattendus.
Une bonne lecture, donc, un beau livre, avec quelques longueurs au milieu, quand les buveurs de vodka se mettent à parler de Tchekhov pendant dix pages, toutes les dix pages ...Aux abris ! j'ai sauté, j'avoue...
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