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Critique de Achillevi


Une lettre écrite en 2006 pour combler un remord, se faire pardonner d'avoir dévalorisé Dorine, sa femme en onze lignes dans la première oeuvre qu'il publia en 1957 : "le Traitre". Une lettre écrite au soir de sa vie qu'il abrègera un an plus tard avec elle. Une lettre pour lui dire son amour, lui montrer qu'ils "n'aimeraient chacun ne pas survivre à la mort de l'autre". Une lettre pour Dorine malade depuis quelques années avec qui il a partagé 58 ans de sa vie, pour avouer en creux qu'il n'avait rien compris au mariage qu'il tenait pour une institution bourgeoise, ni à l'amour véritable et pour lui dire également sa reconnaissance. Trop longtemps son approche intellectuelle de la vie l'a empêché d'en comprendre la substance, la réalité, de la sentir pour chercher un Universel qu'il pensait plus noble ...tout contrairement à elle qui le percevait justement dans la réalité empirique du quotidien.
Mais aussi, probablement une imposture (même si le terme est trop fort) qui demeure malgré cette introspection, cet exercice qui vise à "reconstituer l'histoire de leur amour pour en saisir tout le sens." N'y a-t-il pas dans le titre même la persistance de ce sentiment qu'il avoue et qui lui a fait honte en relisant le chapitre 7 du Traitre : "je parlais de Kay comme d'une faiblesse et sur un ton d'excuse...." Pourquoi avoir réduit Dorine à cette seule initiale, D, dans le titre de sa lettre ?
Enfin une lettre à lire et relire pour en percevoir toute la profondeur et la subtilité.
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