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Critique de Davalian


Pour la troisième fois, le duo Conrad et Ferri propose une nouvelle aventure d'Astérix, d'Obélix et bien sûr d'Idéfix. Ce nouveau cru se révèle franchement décevant, même si cela fait maintenait plusieurs mois qu'il reste en tête de gondole des librairies. Difficile de passer à côté…

Les dessins sont sympathiques et ressemblent beaucoup à ceux du maître Albert Uderzo. le style coloré, les paysages, les bâtiments, tout cela ressemble beaucoup à l'original. Comme dans les albums, il n'y a pas vraiment de rupture et nous voici plongés dans un univers que nous connaissons bien. Quelles déceptions doivent être notées, notamment pour ce qui concerne le visage de César qui semble ici assez curieusement dessiné. Un prospectus à l'honneur d'être transformé en dessin de pleine planche… alors qu'un dessin plus travaillé aurait davantage mérité cet honneur.

Ce n'est hélas pas le seul sujet de déception, puisqu'il faut compter avec un scénario peu inspiré et mal mis en scène. L'idée d'exploiter une course de char en Italie, sur fond d'arrangements entre sportifs, est originale mais elle peine à convaincre. La course n'est qu'un prétexte pour introduire des gags convenus et répétitifs avec une histoire qui peine à sortir des sentiers battus.

La mise en scène ne parvient pas à redresser la barre. Ainsi, l'histoire met de temps à se développer alors que certaines planches ne servent à pas grand-chose, sinon à accumuler les jeux de mots convenus sur Bifidus. le personnage en question n'étant au final qu'une caricature en concurrence avec d'autres personnages qui ne font que reproduire des stéréotypes déjà exploités. L'idée de faire porter l'intrigue par un Obélix judicieusement aidé par Astérix n'est pas neuve non plus…

Le dénouement est décevant et prévisible (le coup de la coupe est grotesque). Si la révélation de l'identité du mystérieux conducteur masqué est originale, elle suscite d'emblée des questions. Pourquoi avoir utilisé un masque alors que le personnage a davantage de potentiel ? le dernier retournement de situation n'est pas une excuse valable, tant ce passage est ridicule.

Astérix en Transitalique reste donc pour l'instant l'album le moins bien réussi des trois dernières parutions de la série principale. Dommage que la publicité ait tentée de survendre un produit qui ne valait vraiment pas tout cela. Espérons que le prochain album soit meilleur !
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