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Critique de LeScribouillard


Cette anthologie de l'ignoble grand vizir Iznogoud est idéale pour le néophyte comme pour l'expert, rassemblant des documents commentés, des histoires de durée variable, où votre antihéros préféré se prend toutes les gamelles possibles et imaginables.
Il est inutile de préciser que si ce n'est pas le votre, il va vite le devenir. le cousin oriental de Bec-en-Fer avait en effet la chance unique d'avoir eu Goscinny en scénariste pour imaginer son nombre incalculable de malheurs. Et pourtant, rien ne l'arrêtera d'haïr Haroun el-Poussah et de vouloir devenir calife à la place du gros pachyderme aussi inoffensif qu'un matelas en plumes qui occupe le poste actuellement. Hypocrisie, ignominie, il fera tout pour arriver à ses mains ; c'est un Game of Thrones avec un seul participant, tellement malchanceux et entouré de crétins des Alpes qu'il n'est pas près de s'asseoir sur le trône de Bagdad.
Malheureusement, Tabary aime un peu trop les calembours et le premier degré, et Goscinny part vite en live : ce qui nous donne des épisodes totalement stupides, parfois un brin agaçants, et toujours dévoilant des plans incroyablement vicieux contre le calife qui, on le sait, se retourneront systématiquement contre lui. le baromètre de la niaiserie est poussé à fond, se passant de tout magicbuilding avec des anachronismes et des erreurs géographiques gigantesques. Mais qu'importe. Les auteurs ont un terrain de jeu, et il ne le lâcheront pas si facilement.
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