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Critique de LicoriceWhip
Que reste-il des Femen, dix ans après leur arrivée en fanfare en France sous la houlette d'Inna Shevchenko ? Lire ce livre d'Olivier Goujon permet de faire un état des lieux sur un mouvement qui promettait d'être révolutionnaire et qui a été récupéré à des fins mercantiles et opportunistes.
Olivier Goujon est l'un des premiers photoreporter à avoir rencontré et suivi de près Anna Hutsol, Sacha Shevchenko et Oxana Shachko quand elles ont créé ce qui s'appelait d'abord Nouvelle Ethique avant de devenir Femen. Au prix de multiples déplacements en Ukraine, il a gagné leur confiance, leur respect et leur estime. Au-delà de l'histoire des trois co-fondatrices du mouvement, Olivier Goujon raconte une histoire et un moment de l'Ukraine, un pays où on incite avant tout les femmes à se trouver de bons maris, si possible riches et que l'on pousse vers la prostitution plutôt que vers les études longues.
Ce qui porte ce livre qui se lit comme un roman, c'est le gâchis d'un élan poussé par la camaraderie, l'entraide, où Sacha et Oxana se verront déposséder de leur création par Inna Shevchenko et Caroline Fourest. le texte d'Olivier Goujon qui a interrogé des dizaines de personnes et recoupé les événements, permet de prendre l'ampleur de la traitrise, et les ambitions d'Inna Shevchenko qui tient à régner sans partage sur Femen. Ainsi quand Sacha et Oxana lui expliquent qu'elles doivent fuir l'Ukraine après avoir été enlevées, séquestrées et violentées, qu'elles risquent d'y laisser leur peau, Inna leur hurle qu'elle ne veut pas d'elles en France, où elle a commencé à asseoir son pouvoir avec l'appui énamouré de Caroline Fourest.
Réaliser que ce livre a été publié moins d'un an avant le suicide d'Oxana Shachko donne un aperçu du désespoir qu'a pu entrainer cette dépossession sur la jeune femme, qui commençait tout juste à être reconnue en tant qu'artiste peintre. Il permet également de redonner toute sa légitimité à un mouvement, et à ce qu'il aurait pu devenir si les guerres d'ego entretenues par la branche française du mouvement ne s'en étaient pas mêlées.
Olivier Goujon est l'un des premiers photoreporter à avoir rencontré et suivi de près Anna Hutsol, Sacha Shevchenko et Oxana Shachko quand elles ont créé ce qui s'appelait d'abord Nouvelle Ethique avant de devenir Femen. Au prix de multiples déplacements en Ukraine, il a gagné leur confiance, leur respect et leur estime. Au-delà de l'histoire des trois co-fondatrices du mouvement, Olivier Goujon raconte une histoire et un moment de l'Ukraine, un pays où on incite avant tout les femmes à se trouver de bons maris, si possible riches et que l'on pousse vers la prostitution plutôt que vers les études longues.
Ce qui porte ce livre qui se lit comme un roman, c'est le gâchis d'un élan poussé par la camaraderie, l'entraide, où Sacha et Oxana se verront déposséder de leur création par Inna Shevchenko et Caroline Fourest. le texte d'Olivier Goujon qui a interrogé des dizaines de personnes et recoupé les événements, permet de prendre l'ampleur de la traitrise, et les ambitions d'Inna Shevchenko qui tient à régner sans partage sur Femen. Ainsi quand Sacha et Oxana lui expliquent qu'elles doivent fuir l'Ukraine après avoir été enlevées, séquestrées et violentées, qu'elles risquent d'y laisser leur peau, Inna leur hurle qu'elle ne veut pas d'elles en France, où elle a commencé à asseoir son pouvoir avec l'appui énamouré de Caroline Fourest.
Réaliser que ce livre a été publié moins d'un an avant le suicide d'Oxana Shachko donne un aperçu du désespoir qu'a pu entrainer cette dépossession sur la jeune femme, qui commençait tout juste à être reconnue en tant qu'artiste peintre. Il permet également de redonner toute sa légitimité à un mouvement, et à ce qu'il aurait pu devenir si les guerres d'ego entretenues par la branche française du mouvement ne s'en étaient pas mêlées.
