L'expérience a été faite il y a quelques années en Belgique, par des chimistes, qui sont parvenux à retrouver trace de virus de l'herpès dans des livres les plus empruntés d'une bibliothèque... Aucun risque de contamination, mais dès lors que la détection est bien un "fait", des rédacteurs de presse peu scrupuleux pourraient écrire des articles effrayants! Même effroi illégitime à la lecture d'études révélant la présence de traces d'héroïnes ou de cocaïne dans l'air ambiant de plusieurs villes (de l'ordre d'une dizaine de picogrammes par mètre cube d'air, un picogramme représentant 0.000000000001 gramme)...
Nul médecin ne saurait tout savoir mais il a le devoir de chercher à savoir.
Autrement dit: plus de la moitié des études scientifiques (initiales ou secondaires) mises en avant dans la presse ont été ultérieurement réfutées**. Les deux tiers des conclusions de travaux initiaux médiatisés ont été invalidées (35 sur 53). Pour les études ultérieures reprises dans la presse, un peu moins de la moitié a été infirmée par les méta-analyses (45 sur 103).
**Le phénomène était particulièrement patent pour les études en psychiatrie, dont moins d'un tiers était confirmées, alors qu'il s'agit d'une thématique particulièrement bien représentée dans le corpus étudié.