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Critique de Kickou


Bien que je n'aie pas vraiment trouvé « La Rébellion » mentionnée dans le sous-titre de ce recueil, j'ai quand même apprécié cette lecture. Elle est assez ardue et pourtant très inspirante.

Ardue et érudite parce que David Graeber était avant tout un anthropologue et qu'il faut se mettre « au niveau » de son vocabulaire et de ses pensées complexes. Parce que l'anthropologie est une discipline qui convoque la plupart des sciences humaines : Ethnologie, Histoire, Sociologie, Science Politique, Psychologie, Linguistique... Graeber, militant anarchiste, veut nous démontrer ici que le capitalisme n'est pas insurpassable, ni universel, comme une majorité des penseurs d'aujourd'hui voudraient nous le faire croire.

A partir de quatre grandes thématiques : La hiérarchie (relations d'évitement ou de « plaisanterie »), la consommation (désir et consumérisme), les modes de production matérielle et sociale (esclavage et salariat), et enfin le fétichisme (créativité et contrat social), il décrit les structures à l'origine du capitalisme.
Puis il démontre et démonte le système actuel, fondé sur l'aliénation de cette humanité qui est la nôtre, ainsi que sur la destruction cyclique de ses propres créations et productions. Et cette possibilité même (celle du titre) lève un voile, jusqu'ici opaque, et prouve que l'utopie, donc l'anarchie, est comme un espoir.

C'est peut-être ça, alors, la Rébellion : la prise de conscience des possibles et l'action consécutive, car les potentialités humaines sont plus grandes que nous le supposons et un jour peut-être, nous changerons de paradigme pour un monde meilleur.

Allez, salut.

P.S. : Je remercie les éditions Payot-Rivages et la merveilleuse M.C.B. pour cet enrichissant cadeau.

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