AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Marchal____


Quand on n'est pas particulièrement bagarreur ni en quête d'un exutoire physique, bref, quand un poids-lourd c'est un camion et pas un champion, la boxe, ça n'est pas évident et pourtant, j'ai toujours trouvé quelque chose de fascinant dans le spectacle de deux boxeurs s'affrontant sur un ring.

On le sait car Rocky, Adrienne et l'oeil du tigre sont entrés (plutôt six fois qu'une) dans la culture populaire, bien au-delà des amateurs du sport, du spectacle. Maggie vaut bien un million de dollar, parce qu'Ali, Raging Bull ou encore Fighter : sur écran, avec la musique épique et la caméra qui valse, les secondes qui sont comptées et la cloche qui vrille les tympans, on se trouve souvent hypnotisé, captif, au spectacle probablement plus encore que ceux dans l'arène, grâce aux ralentis et aux gros plans.
Si le cinéma sublime la boxe c'est qu'il fait l'économie des grands discours : souvent les athlètes sont des personnages secrets, taiseux et on est amené à les comprendre grâce à d'autres signes que le langage. Dès lors, quid d'un livre sur la boxe, quid du Champion nu, de Barry Graham ? Cette fois-ci, Tusitala nous emmène en Écosse, dans la préparation du poids léger au titre mondial. Cette fois encore, Tusitala nous propose une fiction qui met en scène des personnages de peu de mots, mais dont les combats sont si prenants. Il fallait bien Billy, le narrateur ancien boxeur, pour réussir à rendre, plus qu'à dire, ce qui se joue chez le prétendant au titre Ricky Mallon.

Le combat, la technique, le mental, la préparation, les enjeux liés au titre mondial ou la tactique sont autant de sujets qui ne sont pas détaillés, mais pourtant présents dans ce court texte de fiction, qui réussit à rendre en mots ce calme avant la tempête. Alors oui, le narrateur rejoint Ricky avec ses problèmes, ses histoires de coeur et la violence de Glasgow, mais le point fort du Champion nu, c'est l'ambiance. On y est, le souffle court, comme dans un film.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}