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Critique de Aryia


Avant même de recevoir mon propre diagnostic, je m'intéressais déjà à l'autisme, et j'ai toujours eu beaucoup de respect et d'admiration pour Temple Grandin, dont j'aime beaucoup les écrits. A contrario, je ne connaissais Sean Barron que de nom et n'avais jamais rien lu de lui.
J'ai personnellement beaucoup apprécié cet ouvrage, que je compte relire régulièrement, de façon plus posée – la peur de ne pas réussir à rendre cette chronique à temps m'a empêché de profiter pleinement de ma lecture – et crayon à la main afin de prendre quelques notes et de relever quelques phrases qui pourraient me servir de mantra au quotidien. Car j'ai trouvé les propos des deux auteurs très justes, je me suis retrouvée à plusieurs reprises, malgré des nuances. A vrai dire, ils m'ont aidé à mettre les mots sur certaines angoisses, certaines pensées qui me perturbaient sans que je ne parvienne à les exprimer : rien que pour cela, j'aurai envie de remercier Temple Grandin et Sean Barron.
Quant aux conseils qu'ils donnent, ils sont à la fois vagues et précis : vagues car le monde social n'est ni figé ni absolu, et les règles ne peuvent donc qu'être nuancées et variables selon les situations, et précis car ils s'attachent, justement, à être suffisamment ciblés pour qu'une personne avec autisme saisisse où et comment cette règle doit s'appliquer. A côté de ses règles, qui sont toujours mises en relation avec des passages « témoignages » des deux auteurs, il y a nombre d'explications quant au fonctionnement de la pensée du cerveau avec autisme qui peuvent aider toute personne en contact avec les personnes avec autisme à mieux se représenter ce qu'elles vivent au quotidien, l'angoisse, la colère, la tristesse, le désarroi face au mystère que représente la vie sociale.
Mon seul bémol, finalement, c'est l'apologie des médicaments : je ne nie pas le fait que cela puisse aider les personnes avec autisme, mais je trouve ça dommage de proposer cela comme seul véritable solution aux problèmes sensoriels et d'anxiété … Certains sauront peut-être gêné par la répétition des expressions « sortir de l'autisme » ou « lutter contre l'autisme », mais je ne vois pas cela comme quelque chose d'absolu (Temple Grandin ne renie pas sa condition d'autiste, et Sean Barron lui-même continue de représenter la communauté des personnes avec autisme) mais comme un équivalent de « être parvenu à dépasser les barrières que mon autisme plaçait devant moi et avoir réussi à m'intégrer dans la société en dépit des difficultés ».
En bref, un essai qui mêle habilement guide pratique et témoignage que j'ai trouvé très instructif, mais que je souhaiterai relire à tête reposer en m'attardant sur certains passages dont j'ai besoin d'assimiler plus en profondeur les tenants et aboutissants !
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