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Critique de Zazaboum


Première lecture d'un policier victorien d'Ann Granger et premier bon contact. L'histoire se déroule à Londres en 1864, période de grands bouleversements : les travaux du métro souterrain continuent, les taudis de l'emplacement de la future gare de Saint-Pancras sont en démolition, la Théorie des Espèces de Darwin fait de plus en plus parler d'elle et Lizzie Martin arrive à Londres !

Elle arrive du Derbyshire, pays du charbon, où après la mort de son père, elle s'est retrouvée démunie et vient prendre une place de dame de compagnie chez la veuve de son parrain. Sur le trajet de la maison de Mme Parry, en traversant le chantier de démolition, son fiacre est arrêté pour laisser passer un cercueil.

Arrivée à destination, elle apprend qu'elle remplace une jeune femme qui est partie sans prévenir et se serait enfuit avec un homme. Il semble que le corps retrouvé sur le chantier de la gare soit celui de cette jeune femme.

Intriguée, Lizzie va faire une enquête et à cette occasion retrouver une connaissance dans la personne de l'inspecteur Ben Ross de Scotland Yard. Ils sont originaires de le même ville et le père de Lizzie avait pris le jeune Ben sous son aile pour lui faire quitter la mine.

Le personnage de Lizzie Martin est intelligent, intéressant et attachant. Elevée par son père veuf, médecin et humaniste, elle est une femme émancipée pour son époque où le rôle de la femme est encore celui d'une potiche. Sa culture est éclectique, sa langue bien pendue, ses réparties cinglantes ! Célibataire, trentenaire et pas dans les canons de beauté de l'époque, elle est donc une vieille fille pour la société et comme telle devrait encore plus se taire, trouver un mari qui ne cherche pas une jeunette et surtout ne pas prendre d'initiative. A côté d'elle, Ben Ross semble un peu plus pâlot, un peu en retrait même s'il est brillant et néanmoins sympathique !

Comme tous deux s'expriment à la première personne, Ann Granger a eu la très très bonne idée de signaler en début de chapitre qui parle, parfois dans le chapitre mais cela facilite agréablement la lecture qui peut rester axée sur l'histoire.

Les moeurs londoniennes de cette période sont très bien décrites, tous les personnages, qu'ils soient de la haute société ou la dernière souillon d'une maisonnée, prennent vie et ne sont pas négligés.

Une lecture facile et agréable mais un peu courte à mon goût, quand j'aime une ambiance j'ai envie qu'elle se prolonge.

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