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Critique de Patsales


Les simples ont été offerts par Dieu à l'homme pour qu'il trouve remède à ses maux, sans tout l'attirail d'une pharmacopée complexe. Jusqu'ici tout va pour le mieux. Mais les simples ne le sont guère. Faut-il se fier à leur forme qui suggèrerait quel organe soigner? Mais alors pourquoi le lait de laitue contrarie-t-il la lactation de l'accouchée? Sans compter que, comme le dira Paracelse, la dose seule fait le poison et que la même plante peut soigner ou tuer. Bref, Dieu a peut-être donné les simples mais il n'a pas fourni le mode d'emploi.
À celle qui se plaint, « La maîtresse des petites est un vrai poison », son aînée répond « Elle n'est ni bonne ni mauvaise par nature. Tâche seulement de doser sa compagnie. ». Yannick Grannec file la métaphore : il n'est pas de bon ni de méchant dans son livre, mais des êtres trop avides de pureté pour ne pas se jeter entre les bras du démon. « Les Marthe et les Marie se confortent comme l'armoise et la sauve. Chaque herbe a ses vertus. » Mais les « plantes des jardins clos [...] se montrent sujettes à la maladie et à la complainte. » Autant dire que quand vous enfermez les pseudo fiancées de Dieu derrière la clôture d'un couvent, vous êtes sûrs de semer de semer de méchantes petites graines. Surtout lorsque certaines s'avisent de vouloir goûter au fruit de la connaissance.
Commencée comme la chronique d'un humble petit paradis, l'histoire voit se développer les hautes flammes de l'enfer. Au royaume de Dieu, malheureux sont les simples d'esprit.
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