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Critique de florencem


J'ai eu la chance de gagner Les voleurs de fumée grâce au calendrier de l'avent des éditions J'ai Lu. La couverture me faisait de l'oeil, et j'avoue que ces cinq « mots » sur le devant : Une princesse, un soldat, une chasseuse, un traître, et un voleur m'ont tout de suite emballé. Je n'ai même pas lu le résumé pour tout vous dire. Et parfois, se lancer dans l'inconnu, ça a du bon.

J'ai vraiment beaucoup aimé. J'avoue que durant la première moitié, je passais un bon moment, mais je ne me voyais pas forcément poursuivre la trilogie. Et arrivée au dernier tiers, impossible de lâcher le roman, et la fin nous laisse tellement sur les fesses, qu'il serait inhumain de ne pas lire la suite (oui, bon j'exagère un chouia…). Il faut dire que l'auteur doit placer son monde, mais aussi ses cinq héros, et cela prend un petit peu de temps. Certains sont même, au début, pas forcément très palpitants à suivre. Je pense notamment à Ambrose (trop parfait), Edyon (trop naïf) et March (trop vindicatif). Et petit à petit, des chemins se croisent, l'intrigue prend réellement forme, les héros évoluent, et on sent qu'on tient entre les mains un roman de fantaisie qui vaut le détour.

Pour vous situer un peu les choses, je dirais que l'on est dans un univers semblable au Prieuré de l'oranger. Même « époque », de la fantaisie mais assez minime, et des héros qui ont chacun un rôle à jouer et que l'on va suivre. La place de la femme est aussi très mise en avant dans le sens où Catherine, notamment, découvre qu'elle peut être autre chose qu'une fille ou qu'une épouse, et aussi via Tash qui du haut de ses treize ans vit sa vie comme elle l'entend. Il y a aussi toutes ces manipulations, cette envie de guerroyer, de la chevalerie, des complots, de la romance, une quête de soi… Des sujets que l'on a l'habitude de voir dans le genre et qui permettent à tout le monde d'y trouver son compte.

Si l'univers n'est pas déboussolant pour ceux qui ont l'habitude de lire des romans comme Les voleurs de fumée, il n'en reste pas moins qu'il y a de la richesse dans la construction de l'univers et que Sally Green a su faire preuve d'originalité. J'ai adoré parcourir les différentes contrées et découvrir toute cette panoplie de personnages et de cultures. C'est dépaysant, charmant, avec cette dose de révolte. Parce que les méchants… c'est plutôt du lourd dans le genre roublards, mesquins, méprisants, cruels et j'en passe, pour éviter d'utiliser un langage moins poli. Mais sans eux, il manquerait cet élément déclencheur qui va faire bousculer toutes ces vies.

Et c'est là aussi que réside la richesse des Voleurs de fumée. Parce que même si les personnages masculins sont pour moi un peu trop stéréotypés au début, ils arrivent à évoluer et à donner à leur vie une dimension tout autre. Catherine et Tash ne sont pas en reste, mais disons qu'on sentait dès le départ qu'elles iraient loin contrairement à leurs homologues masculins. Tzsayn a aussi été un des personnages secondaires que j'ai adoré. Complexe à souhait, avec de la répartie et un sens de l'humour que j'ai adoré. Ambrose le décrit comme un prince parfait, mais pour moi, il n'a pas du tout cette image-là. Il connait son devoir, certes, mais il y a bien plus derrière cet homme.

La fin des Voleurs de fumée nous laisse dans l'expectative. Tous les destins sont sur la sellette, même celui du monde où vivent nos héros. C'était palpitant, prenant et avec une dose d'humour que j'ai beaucoup apprécié pour faire un peu descendre l'atmosphère parfois oppressante. Une jolie réussite, donc, et j'ai hâte de découvrir la suite.
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