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Critique de Odessa


Quand on est lecteur de comics, il y a des titres souvent cités mais qui sont restés inexplicablement non traduits en français. Avec l'explosion de la visibilité des comics à travers d'autres médias, ces pépites sont progressivement offertes dans la langue de Molière.
Dans la mini-série Legends publiée par Urban Comics dans « La légende de Darkseid », nous voyons apparaitre un groupe nommé Task Force X qui affronte un puissant élémentaire de feu. L'archive dévoile cette mystérieuse et nouvelle (pour l'époque) équipe. Elle débute sur un épisode faisant le lien avec une précédente incarnation de la Suicide Squad datant des années 50. Ce lien est Rick Flag, le fils du chef de l'équipe précédente. Ce début est franchement moyen, voir ennuyeux même si les enjeux sont bien résumés. le principe étant que la majorité des membres de l'équipe sont des criminels, qui en échange d'une réduction de peine, acceptent des missions suicides pour le compte du gouvernement représenté par l'intraitable Amanda Waller. le principe est que ce gouvernement dont le président est Ronald Reagan n'assume pas l'existence officielle de cette équipe, ce qui donne le crédo suivant « Si vous êtes pris ou tué, le gouvernement niera avoir été au courant de vos actions ».
La suite se déroule de manière fluide en mettant en avant successivement tous les protagonistes. Deadshot, même s'il a droit à la couverture en solo, film oblige, n'est qu'un membre de la Suicide Squad parmi les autres. La tension est palpable car les personnages ne sont pas tout puissants et se retrouvent régulièrement face à plus fort qu'eux, dans des situations compliquées par la géopolitique de l'époque (l'URSS existe encore) et avec une équipe dysfonctionnelle plus portée sur l'individu que sur le bien commun. Bien qu'il y ait une sorte d'équipe socle, il y a régulièrement l'ajout de nouveaux criminels. L'équilibre ne tient qu'à un fil avec des personnages foncièrement mauvais dont Captain Boomerang est un parfait exemple. Tous les membres sont des pions sacrifiables, même ceux qui intègrent l'équipe sans avoir un passé de délinquant. Il en ressort un récit assez désespéré et désespérant quand sont montrés en arrière-plan les manigances politiques.
Les histoires sont fortement ancrées dans les années 80, avec une portée politique qui peut prêter à interprétation. le ton sombre et les récits haletants en font un comics de super-héros ambigu. le développement des personnages est bien amené qui sans faire l'apologie de la criminalité donne de l'épaisseur à ce petit théâtre tragique.
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