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Critique de jongorenard


"Maitres et esclaves", c'est l'histoire d'un paysan qui nait en 1950 dans un village perdu du Sichuan chinois au pied de l'Himalaya qui va devenir peintre. C'est son père qui lui transmet cette passion et lui-même la transmettra plus tard à son propre fils. On explore donc dans ce roman cette idée de la transmission d'une passion mais aussi celle de son appropriation par celui qui la reçoit. Car d'une génération à l'autre, chacun peint à sa manière. Peinture classique chez le grand-père, peinture de propagande chez le père et peinture moderne et/ou contestataire chez le fils. On découvre aussi une Chine très romanesque à partir de sa prise de contrôle par les communistes en 1949 avec des personnages plus vrais que nature. On y voit enfin amèrement comment les idéologies rendent si difficile la création artistique. Tout au long de ce roman, on suit de nombreux personnages qui, dans cette Chine mouvante et mouvementée, peuvent devenir du jour au lendemain maitres ou esclaves. Malgré une entrée difficile et un peu de lassitude vers la fin de ce roman volumineux, j'ai suivi avec passion les aventures des personnages de ce livre très bien écrit et magnifiquement documenté. Il m'a mis en tête les images d'une Chine vivante, complexe, mystérieuse et fascinante. J'ai beaucoup aimé la description des habitants de cette région rurale du Sichuan, leur mode vie, leurs coutumes, leurs traditions et leurs superstitions. Confrontés aux changements politiques et aux rivalités communistes (collectivisation des terres, révolution culturelle), on les voit plus survivre que vivre. J'ai eu l'impression de toucher du doigt, si ce n'est de comprendre, 40 ans de vie politique, économique, culturelle ou sociale de la Chine communiste.
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