AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Takalirsa


Une société qui contrôle ses membres, un implant qui allonge la durée de vie, des médias censurés : ce roman donne une impression de déjà lu. Dans la première partie, qui adopte le point de vue de Stan, on découvre avec lui tout le potentiel de la puce LongLife... et ses effets pervers. Grâce à l'implant, "beaucoup de drames sont évités" (violence conjugale, agression, racket...) et grâce au régulateur de rythme cardiaque, associé au microprocesseur qui analyse en permanence les flux sanguins, on peut désormais vivre centenaire (dans une "maison des ancêtres" où votre maintien en vie dépend des proches qui vous rendent visite, mais bon...). En contrepartie, LongLife peut à tout moment consulter vos données personnelles, limiter votre "périmètre d'évolution", intervenir dans votre vie (mais c'est pour votre bien!). Evidemment "les autorités n'arrivent pas à empêcher tous les crimes violents" alors les informations "qui perturbent trop l'harmonie de notre société apaisée" disparaissent assez vite, heureusement compensées par la chaîne pirate Realife.
Toutes ces thématiques faisant écho à d'autres dystopies et les dialogues n'étant pas très naturels pour des adolescents de quatorze ans, j'ai trouvé le démarrage un peu fastidieux.

On passe ensuite au point de vue de Scott. L'intrigue, qui repart au début, souffre de quelques longueurs parce que l'on sait déjà ce qui va se passer. Cependant le roman apporte des précisions à des événements incompris par Stan (notamment le rôle de Alma). Et surtout il change de registre puisque l'on suit l'adolescent en prison où il commence à "fricoter avec des mafieux". Jouant un double jeu, il est à la fois au service du "patron", le chef de gang, tout en effectuant une mission d'infiltration pour le procureur. Si LongLife est toujours au coeur de l'action, notamment parce que Scott a un "contact" dans l'entreprise pour pirater les implants, le côté science-fiction passe au second plan et on a plus l'impression d'être dans une histoire de gangsters. le héros, qui est confronté au danger que représente l'implant entre de mauvaises mains, est tiraillé entre sa conscience et sa survie.

Dernière partie, retour au Grupp avec une alternance de points de vue des différents membres piliers. Non seulement on fait connaissance avec de nouveaux personnages à 50 pages de la fin (sur 500...) mais de plus tous sont des génies du haut de leurs 17 ans: opérations commando, prise d'otages, analyse d'enregistrements, ils font tout bien mieux que les policiers eux-mêmes! On va dire que c'est leur expérience au sein du Grupp qui les "a fait grandir" plus vite... La fin m'a semblé interminable. Je retiendrai juste cette phrase représentative du combat intemporel de ces jeunes : "Ils m'ont appris que c'était à moi de décider de ma vie, que je ne devais pas m'occuper de l'opinion des autres ou des modèles qu'on nous imposait".
Lien : https://www.takalirsa.fr/gru..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}