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Critique de Lodetinqueux


J'ai découvert Méto un peu par hasard, au détour de critiques qui la mettaient au nombre des meilleures dystopies pour la jeunesse. Ce n'est pas mon genre favori mais une bonne dystopie, écrite par un auteur français, cela m'intriguait et m'attirait.
L'histoire a été très bien résumée par bcp de lecteurs : un huis-clos strictement masculin, avec 64 garçons répartis selon leur âge et soumis à un emploi du temps rigide et parfois violent. Placés sous la houlette des surveillants, les "Césars", ils n'ont aucune liberté - impossible de sortir de la "maison" qui donne son titre au premier tome - ni aucune information sur leur passé (qu'ils ont oublié) ou sur leur futur : dès qu'ils deviennent trop grand et que leur lit "craque", ils disparaissent sans que nul, parmi ceux qui restent, ne sache ce qu'il advient de lui.
Le rythme est d'abord assez lent, le temps de mettre en place cet univers aux règles étonnantes ; puis les choses s'accélèrent et le tome 1 se termine en laissant en suspens de nombreuses questions.
Pour ma part, j'ai apprécié que l'auteur prenne son temps et "pose" ses personnages ; j'ai aussi apprécié une certaine originalité (même si les vrais amateurs de dystopies auront su repérer, bien mieux que moi, la présence de "clichés" !), ainsi que l'écriture, assez fluide et efficace, d'Yves Grevet. J'ai aussi apprécié le choix d'une focalisation interne stricte, qui nous fait vivre tout le récit à travers les yeux du protagoniste Méto, un "grand" (autrement dit un "rouge", dans cet univers où chaque classe d'âge est associée à une couleur) plus déterminé et rebelle que les autres. Même s'il s'agit d'un roman jeunesse, on sent que l'auteur souhaite attirer notre attention sur des sujets importants : la peur de grandir, le pouvoir et ses dérives, le "vivre-ensemble" (pour reprendre un terme à la mode !), mais aussi la confiance, l'amitié (et leurs corollaires : la trahison et la haine).
Du côté des réserves, je mentionnerai le grand nombre de personnages, presque tous affublés, qui plus est, d'un nom latin : entre Mamercus, Marcus, Octavius, Paulus et les autres, je me suis parfois égarée. Une petite réserve aussi concernant les parties d'inche, le jeu très violent auquel s'adonnent les pensionnaires ; là encore, j'ai eu du mal à visualiser les parties que l'auteur nous décrit.
Quoi qu'il en soit, je lirai très vite les deux tomes suivants, impatiente d'en savoir plus sur "l'île" où se trouve la maison.
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