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Critique de bdelhausse


Dufaux-Griffo... je les ai découverts dans Samba Bugatti, qui reste un très bon souvenir (de Griffo, j'adore aussi S.O.S. Bonheur, sous la direction de van Hamme). J'étais longtemps passé à côté de Giacomo C. dont l'abondante série trône sur les rayonnages de ma bibliothèque communale de prédilection.

Me volà donc plongé dans les libertinage de Giacomo C., personnage largement inspiré de Casanova, dans les venelles vénitiennes. Tour à tour séducteur, arnaqueur, floué, séduit, roulé dans la farine ou mendiant quelques ducats auprès de son protecteur, Giacomo C. ne m'est pas apparu particulièrement sympathique, mais je ne pense pas que c'était le but de Dufaux. L'abondante liste de références historiques en fin de tome montre que le scénariste a cherché (peut-être davantage que d'habitude) une précision, une exactitude historique (qui manque dans pas mal de ses autres créations).

On est donc plongé dans la Venise des complots, des grandes familles et des autres familles, devenues grandes parce que riches, des arts, et de l'argent qui côtoie la misère.

Mais pendant que Giacomo C. se livre à ses habituelles arnaques, et pense même à se ranger car il a trouvé l'élue de son coeur (et plus bas que son coeur aussi), un dangereux personnage tue sans discernement des prostituées ou des bourgeoises. Non seulement, il les tue, mais il les défigure sauvagement.

La bouche d'ombre fait référence à cette figure taillée dans la pierre, bouche ouverte, et qui permet à tout un chacun, à tout "bon" citoyen vénitien de dénoncer son voisin. Hélas, cette bouche ne permet pas de coincer le tueur en série. Giacomo C., coupable d'écrits irrévérencieux, est alors recruté comme informateur.

Le scénario est (au début du moins) un peu flou, car Dufaux nous fait sauter d'un personnage à l'autre et le dessin de Griffo manque parfois de netteté (dans les visages, surtout, ce qui pose des problème d'identification). Mais on s'habitue vite et le tome coule de source, happant le lecteur, avide de connaître le fin mot. Mais ce sera pour le tome suivant. Cette structure en diptyque, que je n'apprécie pas toujours, permet ici de développer suffisamment une intrigue tout en la clôturant relativement rapidement. Cela peut empêcher Dufaux de s'empêtrer dans ses éternelles contradictions. A voir.
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