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Critique de Kyokoandbooks


« Souvent les enfants s'inventent une famille, une autre origine, d'autres parents. le narrateur de ce livre, lui, s'est inventé un frère ».

Quand j'ai débuté ce très court roman (dans le cadre du challenge #petitmoispetiteslectures de @lesouffledesmots), je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je savais juste qu'on m'en avait fait de bons retours, et que la 4e de couv mentionnait l'Holocauste, une période qui m'intéresse toujours.

Le début du roman m'a pas mal désorientée, je ne comprenais pas bien où l'auteur voulait en venir avec le récit de ce petit garçon malingre, perdu dans une famille de gens parfaits, au point de ressentir le besoin de s'inventer un frère fictif, lui aussi parfait, quelqu'un contre qui il pouvait enfin lutter, se mesurer.
Lorsque le petit garçon découvre la peluche Sim, on comprend qu'un malaise plane en réalité sur cette famille parfaite, que les non-dits étouffent. le secret dont parle le titre.
Et puis le garçon atteint l'adolescence, sa vieille voisine va lui raconter le passé de sa famille, et on découvre une histoire dont on ne se doutait pas du tout.

En littérature en général, je suis plutôt « team pavé », j'aime les auteurs qui prennent le temps de développer de longues histoires, de travailler leurs personnages et les faire évoluer… Les romans courts parviennent moins, en général, à me toucher. Celui-ci l'a pourtant fait. En le refermant, j'étais un peu hébétée, je ne savais pas ce que je ressentais par rapport à l'histoire que je venais de lire.

La période historique est bien décrite, on ressent complètement l'incrédulité de cette famille qui, le patriarche mis à part, ne s'imagine pas du tout pouvoir être la cible de l'horreur que l'on connaît bien. On ressent un malaise puis de la compréhension face à cette histoire d'adultère qui est avant tout une histoire d'amour. On découvre le sentiment de culpabilité de ceux qui restent, l'oubli qui paraît plus simple que le deuil. On comprend pourtant que le secret pèse en réalité sur les épaules de toute cette famille, même chez celui qui ne l'a pas vécu. Ce roman, qui rend sa place à ceux qui ont été effacés des mémoires, est particulièrement émouvant, sans pathos excessif, sans volonté de tirer les larmes. Une réussite
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