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Critique de PGilly


Ce roman à la recherche du temps passé à remplir le vide ou à fuir la banalité de jours fades, au prix d'actions insensées, m'a remis en mémoire l'année 1977. J'allais me marier, j'exerçais le métier dont je rêvais, le sens de la vie était évident. C'était les années de plomb en Allemagne, le terrorisme aveugle au nom de la libération des peuples opprimés, le "suicide" des meneurs emprisonnés à la une de Libération.
Il est question de cette page d'histoire contemporaine agitée dans Les mains rouges, mais ce n'est pas l'essentiel.
À nouveau, l'auteur sonde les élans incongrus qui poussent chacune ou chacun à exploser l'ennui d'une existence bien rangée, bien conforme, bien insipide. L'auteur place ses personnages en suspens, exprime leur humeur en phrases sinueuses qu'il faut parfois relire pour en saisir la signification profonde. J'admire la virtuosité d'un précis de philosophie existentielle nourri d'une interrogation constante sur les accidents de la vie, créateurs de rupture d'une normalité endossée plutôt que taillée sur mesure. C'est d'une beauté taciturne, un brin démoralisante .
Je me demande si je pourrai côtoyer encore et encore la tonalité triste d'une écriture si habile à fouiller le coeur d'êtres désemparés face à une oeuvre dont l'ampleur les dépasse : vivre une bonne vie, juste bonne.
















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