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Critique de JIEMDE


« Je suis peut-être idiot, mais je suis pas con. »

C'est un classique : derrière le film, il y a un livre. Et Forrest Gump n'échappe pas à la règle, écrit dans les années 80 par Winston Groom et traduit par François Happe dans sa version de l'éditeur à la patte d'ours.

Ne comptez pas sur moi pour vous faire la chronique parallèle livre/film : beaucoup l'ont déjà fait. Juste dire que si souvent on dézingue avec raison ces films qui entachent leur oeuvre originelle, une fois n'est pas coutume, c'est ici l'inverse qui se produit tant le livre semble bien faible au regard de l'idée que l'on pouvait s'en faire.

Et pourtant, tout démarrait plutôt bien avec l'enfance de ce grand p'tit gars de l'Alabama, sa scolarité atypique où l'excellence en mathématiques s'oppose à l'absence de toute logique, ses premiers émois avec Jenny ou ses rapides succès au football contre « ces branleurs d'éplucheurs de maïs du Nebraska. »

La suite (l'armée, Bubba, Dan, le ping-pong…) séduit par les images renvoyées plus que par le style (volontairement abêtissant mais désagréable à la longue), puis surprend par les tournures portnawak données à l'intrigue, avant d'interroger sur là où l'auteur veut nous emmener. La fin donnera la réponse : nulle part.

Mais il y a pire ! Forrest, immédiatement empathique, réussit au fil des pages à ruiner son capital auprès du lecteur - en tout cas de moi – me laissant à la fin dans une forme de désintérêt de ce qu'il peut bien lui arriver. Un comble pour un livre éponyme.

Bravo en tout cas à Zemeckis qui aura su prendre le meilleur de ce livre, laisser tomber l'inconsistant (non mais la jungle, les cannibales, les pygmées quoi…), oublier les gimmicks grotesques (j'ai envie de faire pipi…) et rendre inoubliable son héros qui méritait mieux.
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