La vie rêvée de Sukhanov

Je ne connaissais ni l'auteure, ni ce premier livre, salué par l'éditeur par un "coup de coeur" sur la couverture. Mon attachement à ce qui touche à l'histoire de ce pays, la perspective d'y retrouver le climat des années 80 , pré-Gorbatchev m'ont vite convaincue de le lire au plus vite. Ainsi, dès les premières lignes du texte, ai je fais la connaissance d'Anatoli Pavlovitch Sukhanov. La rencontre a été difficile. le démarrage du roman est laborieux, dans les salons feutrés d'une inauguration artistique, peuplés de ce que la nomenclature soviétique pouvait avoir de convenu. Sukhanov peine à prendre trait même si son appartenance à ce milieu d'apparatchiks est souligné à très gros traits. La suite du texte nous entraîne et souvent nous traîne, dans les flashs back des souvenirs et des regrets de ce personnage, dont finalement l'image qui se dessine est bien bancale. le livre m'a semblé écrit tout en voix off, loin de la réalité soviétique des années 80, qui transparait bien peu, et les rappels historiques sont tout aussi lourds et plus proches des clichés attendus que d'une narration d'un vécu porteur de pensée et de profondeur. Une lecture au final décevantnte, très loin de ce que les écrivains russe du vingtième siècle ont pu écrire...