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Critique de Derfuchs


Nous sommes à Paris en 2025.
Un homme, Marc Heurtin se présente aux urgences d'un Hôpital parisien, il a du sang dans les selles. Son médecin référant lui a prescrit du paracétamol mais les saignements continuent.
Le médecin urgentiste fait effectuer dans un laboratoire spécialisé une analyse approfondie qui détermine un variant du virus Ebola.
Un autre cas apparait chez un SDF, décédé, localisé au même endroit que le précédent malade : Paris Vème et XIIIème arrondissements.
L'hôpital Bicêtre, la DG de l'AP-HP, l'ARS d'Ile de France et le centre de crise du ministère la santé sont immédiatement prévenus.
Un périmètre de protection rapprochée (PPR) est mis en place autour des V et XIIIèmes arrondissements et en petite couronne : Ivry, Villejuif et le Kremlin-Bicêtre.
La confection d'un vaccin est confié à S.A.R.R.A une intelligence artificielle et la vaccination obligatoire aux robots vaccinateurs.

Waouh!
Ecrit en 2017, publié en 2018, c-a-d avant la pandémie de Covis19 encore actuelle ici comme dans le monde entier. Prémonitoire? Peut-être, mais l'auteur, que j'ai eu le privilège de rencontrer, précise que l'idée lui est venue alors qu'il dirigeait un CHU dans les outremers et que, confronté à un soupçon de virus Ebola, il avait averti les institutions responsables. Ce fut l'idée qui a déclenché son roman et le point de départ de cette fiction.

Bien entendu que cela fait peur ou pour le moins réfléchir, notamment le déroulement de la situation, les communiqués officiels (y compris du Président de la République), les appels au calme et cette fin qui fait froid dans le dos que je n'ose envisager sans frémir.

L'auteur a réussi un coup de maître avec cet ouvrage écrit comme un rapport ou des communiqués de journaux ou interventions télévisées. Ecrit dans une forme simple, la lecture est facile et les pages se tournent et se tournent jusqu'au mot "fin".
Ici et là des photos, images des endroits concernés par le virus, des QR codes renvoyant à des interviews, des témoignages qui enrichissent le récit et le rendent extrêmement vivant.
C'est du bon boulot, même si au départ le nombre de personnages peut en rebuter certains mais l'attrait efface rapidement cette sensation et le lecteur s'habitue très vite au récit et enregistre les intervenants dans la foulée de l'action.

Je conseille!

Je remercie Babelio pour cette rencontre et les éditions Beta Publisher pour l'envoi du livre.

Comme le dit S.A.R.R.A en excipit :
"Je ne peux vouloir que votre bien"
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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