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Critique de pilyen



De Götting ( Jean-Claude de son prénom), je connaissais que ses illustrations des célèbres couvertures des Harry Potter dans sa version française. C'est donc avec curiosité que je me suis plongé dans "Watertown", album se présentant sous un aspect assez mélancolique. le personnage au premier au premier plan, un peu mystérieux dans ce gris dominant, évoquait pour moi un personnage allemand ou autrichien alors que le second plan, avec sa course d'aviron, me dirigeait vers quelque chose de plus britannique, genre Cambridge ou Oxford. J'avais tout faux sur toute la ligne, même si l'histoire se déroule en partie à Cambridge, mais ville des Etats-Unis située dans le Massachussets !
C'est mystérieux un album de bande dessinée, mais dès la première page, j'ai été accroché malgré un dessin aux apparences figées et un texte très littéraire. de la fusion de ces deux éléments qui pourraient sembler porteurs de lourdeurs, naît instantanément une véritable atmosphère, mystérieuse et douce à la fois, renforcée par les tons gris et ocres qui accompagneront ce récit jusqu'à la fin.
J'aurai bien changé le titre "Watertown", nom de la ville où habite le personnage principal,en " Demain, je ne serai plus là !", phrase prononcée par la vendeuse de sa boulangerie et qui provoquera bien des remous dans la tête de Philip, petit employé d'assurance transparent. de cette phrase, suivie de la mort du boulanger, l'esprit un poil romanesque du solitaire Philip va s'enflammer. de hasards en raisonnements alambiqués, cette femme hantera littéralement la vie de cet homme qui n'aura de cesse de prouver une vérité peut être juste sortie de son esprit. La Maggie qui a prononcé la phrase du début, n'est-elle pas maintenant cette Marie qui tient cette brocante à l'autre bout de l'état ? Et cette femme n'aurait-elle pas tué le boulanger ?
Derrière l'aspect policier de l'intrigue, tapie en arrière-plan, l'immense solitude du héros, transcende le récit où la quête obsessionnelle de cet homme ressemble à un dernier baroud d'honneur pour essayer de ne pas sombrer trop vite dans un anonymat qui ressemble à une petite mort. On a autant envie de savoir le fin mot de l'histoire que le devenir de Philip.
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