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Critique de Erik_


Erik_
03 septembre 2021
On a droit à une bd qui nous fait vivre au coeur d'un quartier populaire de Marseille situé dans le port de l'Estaque. Comme la plupart des cités, il y a des problèmes de drogue, de vol et de violence. L'auteur les aborde sans tabou en apportant sa vision des choses. le graphisme particulier de Sylvain Dorange convient aux ambiances de quartier dégagées par l'oeuvre tiré d'une adaptation cinématographique.

Bien que le 3 ème tome reprenne l'intrigue de Maruis et Jeannette qui avait fait tout de même 3 millions d'entrées dans les salles obscures, c'est le second qui a retenu toute mon attention. Elle porte un titre qui fait un contre-pied au célèbre proverbe "L'argent ne fait pas le bonheur".

Il est vrai qu'il est souvent prononcé par des gens qui jouissent de tout le confort et la richesse nécéssaire. Bien qu'on puisse vivre pauvre et heureux, j'ai toujours considéré qu'un peu d'argent ne faisait pas de mal. On vit dans un monde où de fort laids princes parviennent à épouser les plus belles femmes de la planète, ce n'est pas pour rien ou par leur grâce divine.

Bref, il faut vivre dans ces cités pour se rendre compte que le manque d'argent est bien le problème qui déclenche tous les maux. La haine va s'estomper à la fin quand l'argent coulera à flot. Tout est un problème de redistribution des richesses. Les beaux discours ont du mal à tenir quand le contexte est si difficile. Pourtant, l'auteur va arriver à cette fin optimiste tout en empruntant d'autres chemins moins conventionnels.

Le point fort est cette restitution des états d'âme de chaque personnage qui va s'intégrer dans un tout. Pour autant, la multitude confère presque à l'indigestion. Il y a des situations vraiment trop anecdotiques.

Cependant, ne nous y trompons pas : c'est d'abord une bd d'ambiance avec ces dialogues à l'accent marseillais. Il faut aimer le Sud également. Ce n'est pas donner à tout le monde surtout pour ceux qui l'ont pratiqué.
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