AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PedroPanRabbit


"Zéro Gloire", c'est l'histoire d'Aurélien Moreau : adulescent vendeur chez McDo la nuit, employé de pompes funèbres le jour. Pur produit de la génération Y nourrissant rêves de gloire et rêves de rock entre Big Mac et mises en bière, au tournant des années 2010 où se croisent et s'alternent réminiscences et flash back de l'enfance. Aurélien Moreau, c'est le double fictionnel son auteur, Pierre Guénard. le nom ne vous dit rien ? Vous connaissez pourtant sa voix, tessiture mi-braise, mi-velours du groupe Radio Elvis. Premier roman, donc, mais d'une plume aguerrie.

A travers cette auto-fiction vibrante et Rock'n Roll, Pierre Guénard raconte d'un style vif et électrique la jeunesse bercée d'ambitions d'un personnage loin des grandes villes, dans une ruralité profonde et violente où il côtoie le beau comme le laid, la vie comme la mort. L'écriture, mordante et pleine d'ironie, totalement habitée, comme jetée sur la page blanche sous le coup d'une inspiration soudaine, fonctionne par flashs, slogans et images qui croquent avec férocité les vingt dernières années par le filtre de la jeunesse. Ses affres comme ses passions, ses abus comme ses espoirs.

Entêtant, "Zéro Gloire" nous fait l'effet d'un shot d'alcool : les fulgurances de l'écriture nous montent à la tête, nous grisent et nous anesthésient. On rit au détour d'un mot, on voudrait pleurer au détour d'une page. On lit, on relit un paragraphe, puis on se l'imagine en musique (étonnant, vraiment ?). Enfin, on referme ce livre, planant encore.

En bref : D'un style suave et électrique à la fois, Pierre Guénard impose avec ce "Zéro Gloire" une façon nouvelle d'écrire et de raconter le roman d'apprentissage. Rock'n Roll sucré-salé aux fulgurances étourdissantes, ce livre raconte la jeunesse dans toutes ses douleurs et ses espérances, dans tous ses contrastes et nuances. On en veut encore.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}