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Critique de pf


Ce livre est poignant, insoutenable, prenant, émouvant, remuant, bouleversant. En un mot ; « Fabricéann »
Dès les premières phrases, tous les sens sont saturés d'informations cruciales, hautes en couleur. On voit. On entend. On sent. On touche.
L'ambiance, le contexte, la vie, la mort, le désarroi, le vide, le trop-plein, la peine, la solitude, la douleur, l'absence mais surtout : l'amour inconditionnel…
On entre brutalement en état élargi de conscience dans lequel, on balaye d'un revers, nos croyances, nos préjugés.
Ici, le conventionnel n'a pas de place.
On se déleste des idées reçues, de notre éducation. On ouvre son coeur pour mieux l'ouvrir à l'inconnu.
J'ai bu les déboires de façon ininterrompue, la ponctuation, les mots crus mais tellement ça, j'ai savouré les cocktails d'émotions jusqu'à en avoir les yeux fiévreux. Je me suis enivré de ses voluptés Lit-Terreuses. Ce livre me transportait vers l'au-delà. Je me suis transfusé avec eux et je suis passé de l'autre côté de mon miroir.
J'ai vu, j'ai ressenti, j'ai sondé les bas-fonds, les chambres, la ville, la jungle, les marchés, la famille, la vie, « l'amor »… Les cris sourds et douloureux, les silences pesants comme des sacs de viandes affalés sur ces petites soeurs. J'ai vidé, comme lui, un flot de larmes sur ses si peu de mois d'un bonheur intense, vécu ses absences pleines de connivences, leurs regards, leurs différences…
J'ai pleuré, aimé et pleuré d'avance de ne pas savoir si je saurais comme çà aimer jusqu'au bout.
Je ne verrai plus jamais de la même façon une simple bouteille d'eau…

Parfois, je retenais mon souffle en tournant la page de leur vie trop courte ; par nuit, il se trouvait coupé et je buvais ces petites soeurs ténues, soutenues, sans tenue ou alors si légères — une apnée abyssale, bouleversante de douleur, d'un corps perdu, à peine perdu, un cri d'injustice, à peine perdue.
Effrayante complainte dont l'onde de choc transportée par le tangage de la raison se transforme en un rouleau compresseur écumant les cieux les plus éloignés pour invoquer n'importe quelle divinité.
Ann, c'est être ou ne plus être.
Mal armé mais tant aimé.
Cette poupée acidulée maigre et douce, adultérée par des incognitos, adulée par son alter ego… Cette poupée manipulée, parfumée, chiffonnée… Cette petite reine encensée par cet adulescent rendu mature par la force des choses, des choses que l‘on n'aimerait ne pas voir, ne pas savoir, ne pas entendre, ne par subir.
ANN.
Cette enfant sage, cette fille gentille avec tout le monde, cette enfant-femme qui portait en son âme et conscience un si lourd fardeau, un trop lourd fardeau : « désenfanter » en silence dans le silence.
J'ai été, mot pour mot : lit et râlement. Jusqu'au bout, jusqu'au beau. Sonné

Lisez sans complexe cet alizé de simplicité. Lisez cet hymne à l'amour, écorchant nos habitudes, nos certitudes portées à bout de bras, à bout de souffle, à bout d'espoir par ce fervent étranger, si familier pour sa petite « Piaf thaïe » qui s'est envolée

C'est un des livres à lire et relire, qui se livre à corps perdu.
Ivre de douleur et de douceur. Ce couple : « Fabricéann » verse et déverse des litres de tendresse, d'amour et de larmes. Un délice d'ivresse, insoutenable de sincérité. Insoutenable par sa force cruelle et sa fragilité exacerbée que seul cet amoureux plein de failles et d'une fidélité déconcertante, vivant dans un passé omniprésent, dépassé par un présent plus qu'imparfait et haletant vers un futur décomposé parviendra dans un ultime soupir, qui lui, demeurera impérissable à délivrer sa petite reine, en se condamnant à l'errance « à l'ombre d'un petit fantôme aux mains dans les poches. »
Un auteur contemporain. Un farang contant pour « Une ». Un virtuose de Lover Dose content pour rien. Dorénavant, comptant pour rien… Mais, considérablement, pour ses lecteurs et trices.
Merci à eux, unis pour l'éternité.
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