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Critique de Vermeer


Le titre est en lui-même une belle trouvaille. Le "jeune" de banlieue serait-il l'ogre moderne dont on menacerait les enfants ?
L'essai est très agréable à lire, plutôt positif ( trop ?) dans l'ensemble même si je ne partage pas tous les points de vue de l'auteur. Il passe en revue tous les codes, références, langue, musique des cités. Il évoque tous les problèmes sociaux, la misère, la mal bouffe, la misère sexuelle, les transports, la ségrégation scolaire. Il tente de déconstruire les clichés "balianophes", les caricatures rappelle que la violence, les trafics ne sont le fait que d'une minorité mais qui néanmoins pourrissent la vie de la majorité. En effet, les jeunes de banlieue sont davantage victimes qu'acteurs de violence. Cette partie-là est très intéressante et instructive. Un des meilleurs aspects de l'essai concerne les rapports avec la police analysés très finement (si je puis en juger) et pas du tout manichéenne.
L'auteur ne nie pas l'homophobie ou l'antisémitisme. Il n'évoque qu'assez peu le sort des filles et femmes et à mon sens de façon un peu angélique et surtout, il évoque la désislamisation c'est-à-dire la baisse de pratique religieuse par rapport aux générations précédentes. Les études sociologiques (Kepel et autres) tendent à montrer le contraire.
Enfin, et on peut être en désaccord, il termine par le fait que la laïcité est plutôt une néolaïcite au service de la communauté MAZ ( blanche, âgée, catholique déchristianisée) contre l'Islam. Pour lui, le séparatisme, le communautarisme viendrait plutôt de cette partie de la population qui entretient la balianophobie et le ressentiment qui s'en suit.
Le républicanisme pourrait être un projet commun puisqu'il est faux selon l'auteur de dire que ces jeunes n'aiment pas la France.
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