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Critique de croix59


Notre héros, dans un préambule à la fin de sa vie - longue - est présenté comme un personnage pervers, libertin et voleur, entre autres défauts. On sait donc qu'il est mort vieux et seul (pas de divulgachage c'est dans la première page), mais compte tenu de la malice du scénariste Ayrolles qui nous a donné 'les Indes fourbes", on sait que ce qu'on voit n'est pas forcément ce qui est. Ne pas oublier cette sentence, car on va l'expérimenter dés ce premier tome de cette série suivant les aventures d'un homme éminemment antipathique sur le papier.
Donc première histoire : on se trouve dans les années 1740/45 : une jeune femme mariée à un gentil mari férue de sciences, Eunice de Clairmont, fait l'objet d'un pari (oui le clin d'oeil aux "liaisons dangereuses" est voulu) par le chevalier de Saint Sauveur. Il a décidé de la conquérir et mieux, qu'elle y vienne à lui totalement conquise. Cela semble commencer plutôt mal puisqu'il entretient une correspondance importante et non voulue composée de lettres obscènes, de livres malséants, qui rebutent totalement la jeune femme qui sent la malignité de l'homme qu'elle ne connait pas et n'a jamais vu. Elle rencontre un jeune scientifique hébergé par un de ses voisins qui connait de réputation l'horrible personnage et lui recommande de ne pas lui répondre. Leur amitié fondé sur leur esprit scientifique et les attaques répétées de Saint Sauveur est raconté au travers de leurs lettres, celles de St Sauveur et de quelques personnages secondaires.
Une histoire malicieuse à souhait, qui sera suivi par les aventures de St Sauveur à Versailles dans ses tentatives pour obtenir un emploi. C'est assez joussif de suivre un tel personnage rebutant dans les premières pages, fascinant dans les suivantes. Quelques questions sont posées dont la principale (pour moi) : qui est Mme De ***?
A lire absolument, le dessin est précis, somptueux, nous offrant tant des décors de demeures aristocratiques que des longs panoramas sur le peuple qui ne se tait plus sous la charge.
Le seul bémol : le format atypique ne rentre pas dans ma bibiothéque tout comme 'les indes fourbes" déjà nommée. C'est un bel objet qui doit être rangé à part.



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