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Critique de chrysalde


J'ai essayé de lire cet texte qui n'est ni roman, ni essai, mais plutôt travail de journaliste, lors de sa sortie, et je n'y suis pas arrivée. Toutes ces horreurs et ces énumérations de noms, de lieux, de dates m'ont complétement découragées.
Je l'ai écouté en audiolivre, et par la voix de l'auteur, j'ai réussi à mieux fixer mon attention sur les faits.
Ce n'est absolument pas un coup de coeur, je pense qu'il s'agit d'un document intéressant, fouillé, sur une personnalité abjecte, le docteur Mengele, l'ange de la mort, bourreau nazi coupable de l'extermination de millions de juifs.
Ses tests pseudos scientifiques sur des jumeaux sont d'une cruauté innommable et totalement indigne du médecin compétent, intellectuel, cultivé qu'il semblait être.
Un texte qui remue, révolte, quand on pense que finalement, il a terminé ses jours sans jamais être jugé, malgré les quelques démarches effectuées par ceux qui ont réussi à retrouver Klaus Barbie par exemple.
Mengele a toujours été épaulé par sa famille, richissime, qui a toujours payé grassement divers amis / connaissances, pour l'aider à fuir et à se cacher.
Il n'a pour autant pas eu la belle vie qu'il aurait pu espérer, ressassant son amertume et sa rancoeur, étant terrorisé à l'idée d'être arrêté, il a vécu caché et traqué durant 30 ans.
C'est là je présume que se situe la part de fiction et de romanesque de la part de l'auteur.

A l'heure où paraissent de nombreuses fictions sur le tatoueur d'Auschwitz, la couturière, etc ... (livres que je refuse absolument de lire, je trouve ces titres racoleurs d'une indécence rare), j'espère que ce prix Renaudot est plus digne d'intérêt que ces titres précités.

Les documents, témoignages, films concernant l'horreur des camps de concentration ne manquent pas, ils sont sans aucun doute indispensables puisque malgré tout, certains continuent à les dénier.

J'ai repensé à ce film qui m'avait terriblement marqué lors de sa sortie: Amen, de Costa Gavras. C'était pour ma part la première fois que je prenais conscience de la façon dont ces hauts dignitaires nazis avaient été aidés par l'église pour s'installer en Amérique Latine.
J'ai été également surprise, parce que peu au courant à nouveau, du rôle de Perron, de son soutien à ces accueils en Argentine.
En conclusion un texte que je suis contente d'avoir écouté jusqu'au bout, qui remue, mais sur lequel je reste perplexe.
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