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Critique de HORUSFONCK


Guez nous la fait noire, cette ville lumière à deux faces: L'une brillante, pour touristes et fortunés, l'autre sombre pour les gueux, les damnés, les exclus...
Et la tranche, entre précipice et montagne où se rencontrent les deux mondes.
Guez nous la donne brève cette histoire fiévreuse, haletante, qui sent la mort, la souffrance et le sang, le "no future", l'impasse tragique.
Guez nous la formule simple, dans un récit proche des Goodis ou Mac Coy d'outre-atlantique: Braquage, petits malfrats contre vrais truands avec issue prévisible.
Guez nous les montre, ces clowns tristes d'un cirque de cauchemar menés par une sorte de fatalité hideuse, de morne routine qui mène de délit en crime... Abe, qui raconte et qui cauchemarde horriblement après le casse,
s'anesthésie à l'alcool et à l'héroïne entre deux fuites. Goran, le pote de toujours, d' Abe. Nathan et Trésor, barrés dans le sud sitôt le coup fait. Karim... Des demi-sels condamnés d'avance. Des mouches prises dans le papier collant.
Ah, pauvres marionnettes d'un théâtre de l'absurde et de l'échec.
Guez nous la fait belle, profonde et incisive cette prose anthracite. Comme je n'étais pas pressé d'arriver à la fin du fin volume!
Étonnant premier roman, si loin, si brut...
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