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Critique de collectifpolar


C'est avec curiosité que je me suis plongé dans ce troisième roman policier de Victor Guilbert, une des plumes montantes du polar français actuel.
J'avais adoré découvrir son flic atypique dans Douve, j'avais aimé le retrouver un peu déboussolé dans Terra Nullius. Cette fois j'avais hâte de partir avec lui dans la ville qui ne dort jamais.
Mais alors que nous raconte ces « Brouillards »
Marcel Marchand dit Mama, espion pour le compte de la DGSE, est assassiné par des agents de la CIA dans le Edmond Theater de New-York, célèbre théâtre français de Brodway. Mama venait juste d'y cacher un objet que les deux agences d'espionnage aimeraient bien récupérer. Et il ne l'a pas laissé n'importe où ce truc tant convoité, il l'a déposé dans l'imposante réserve d'accessoire du fameux théâtre. En plus d'avoir planqué ce trésor, Mama a laissé un dernier message tout aussi mystérieux, « Boloren ». Enfin mystérieux pas pour tout le monde. Et non, l'un de ponte des services secret français n'est autre que le colonel Grosset, un parent du commissaire Grosset, l'ex patron d'Hugo Boloren, policier à la semi-retraite. Notre flic parait l'homme idéal, puisqu'inconnu des services secrets, pour infiltrer le Théâtre … Voici donc notre héros missionné par la DGSE pour retrouver l'objet tant brigué. Mais, notre homme est obstiné, c'est une de ses qualités, et puis sa bille, celle qui se promène dans sa tête lui souffle qu'il y a ici anguille sous roche et qu'il lui faut faire toute la lumière sur cette affaire quitte a se mettre en péril.
Dans ce troisième opus on retrouve tout le style de l'auteur qui fait le charme de ses livres. Une narration un poil cynique qui lui donne du corps et bien sur cette pointe d'humour subtil qui pimente notre lecture. Mais il y a aussi ces atmosphères si particulières que nous concocte notre auteur. Ici il nous plonge dans une ville totalement plongée dans le brouillard. Un brouillard lourd, pesant, inquiétant. La Grosse Pomme prend des airs de London. La brume épaisse qui la recouvre, elle aussi est bien mystérieuse.
Et puis il y a aussi tous ses personnages comme les aime visiblement Victor Guilbert. Des personnages haut en couleurs, certains, peut-être, diront caricaturaux, mais n'oublions pas que tout ici se joue dans théâtre, un vieux théâtre.
Il y a donc là, outre Hugo, Félix, le gardien trisomique de la réserve d'accessoires qui veille sur elle tel un chevalier templier sur le saint Graal. Mais aussi ici une régisseuse qui ressemble à Mary Poppins, un éclairagiste aveugle, pas banale pour quelqu'un qui met les autres en lumière, Un directeur exhibitionniste. Et puis un perroquet mutique et alcoolique, le fantôme d'une vieille actrice qui a perdu la tête et quelques autres drôles d'oiseaux… On y retrouve aussi Mathilde donc Hugo est toujours amoureux, Mathilde qui rajoute un peu plus de brouillard encore dans la tête de notre enquêteur, qui finira par faire émerger de toute cette mélasse la vérité, tel un Hercule Poirot triomphant.
Une nouvelle fois c'est bien mené, c'est intelligent. J'ai aimé les petites références théâtrales parsemées çà et là dans ce maelström. J'ai dû en louper certaine c'est sûr, n'ayant peut-être pas les références.
Car il est vrai que notre auteur nous propose là un véritable huis-clos qui, c'est certain, rend hommage au romans policier classique que sont les Whodunit.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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