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Critique de Mousse74
Je dois bien reconnaître que j'étais un peu sceptique sur cette lecture ; non pas sur le thème abordé, que j'avais jugé vraiment intéressant mais plutôt sur le format d'écriture. Car ce livre, étiqueté Théâtre, est composé d'une suite de textes, dialogues, pensées et récits, disposés à la manière de poèmes, faits de phrases assez courtes. Et pourtant, à ma surprise, j'ai beaucoup aimé cette lecture, courte et immersive, justement rythmée par le style, les mots choisis, les alternances, les répétitions.
Ce court récit nous entraîne dans l'histoire d'Elijah, notre héros. Elijah a fui son pays, et une mort certaine, pas par choix, pas par ambition, non, juste par instinct de survie. Enfant, il accompagnait son père à la pêche à la crevette, mais les zones de pêches se sont faites de plus en plus lointaines, dans des zones de plus en dangereuses... jusqu'à la disparition de ce père en mer. Embauché comme marin sur un chalutier, notre héros a compris l'origine de ces changements : la pêche intensive, irrespectueuse des zones limitées, des espèces protégées, des quotas, des règles. Il a voulu dénoncer, montrer, expliquer ; il a été battu et menacé ; il a choisi de vivre, de fuir. L'introduction mise en place, sur fond d'écologie et de problèmes environnementaux, le récit va nous conter le combat d'Elijah pour obtenir un titre de séjour, les bureaux, les documents, les rendez-vous, les questions, les réponses, encore et encore. La lourdeur administrative, l'absence de solutions provisoires, intermédiaires, l'impuissance et la lassitude des accompagnants et le désarroi, le découragement, l'entêtement, la volonté de notre héros.
Au-delà de l'incohérence, évidente, de notre système d'accueil des réfugiés, c'est simplement l'incohérence de notre système qui est pointé du doigt : la surconsommation, la surpêche, l'appauvrissement ou l'appropriation des ressources, le dénuement des populations locales, ... Bref, un système injuste mais à la logique et aux conséquences implacables, mis en lumière par ce récit, avec une écriture simple mais juste, des faits racontés sans fioritures, sans jugements ni concessions. Un grand merci à Babelio et aux Éditions Lansman pour l'envoi de ce petit livre agréable à lire, très intéressant qui interpelle et interroge !
Ce court récit nous entraîne dans l'histoire d'Elijah, notre héros. Elijah a fui son pays, et une mort certaine, pas par choix, pas par ambition, non, juste par instinct de survie. Enfant, il accompagnait son père à la pêche à la crevette, mais les zones de pêches se sont faites de plus en plus lointaines, dans des zones de plus en dangereuses... jusqu'à la disparition de ce père en mer. Embauché comme marin sur un chalutier, notre héros a compris l'origine de ces changements : la pêche intensive, irrespectueuse des zones limitées, des espèces protégées, des quotas, des règles. Il a voulu dénoncer, montrer, expliquer ; il a été battu et menacé ; il a choisi de vivre, de fuir. L'introduction mise en place, sur fond d'écologie et de problèmes environnementaux, le récit va nous conter le combat d'Elijah pour obtenir un titre de séjour, les bureaux, les documents, les rendez-vous, les questions, les réponses, encore et encore. La lourdeur administrative, l'absence de solutions provisoires, intermédiaires, l'impuissance et la lassitude des accompagnants et le désarroi, le découragement, l'entêtement, la volonté de notre héros.
Au-delà de l'incohérence, évidente, de notre système d'accueil des réfugiés, c'est simplement l'incohérence de notre système qui est pointé du doigt : la surconsommation, la surpêche, l'appauvrissement ou l'appropriation des ressources, le dénuement des populations locales, ... Bref, un système injuste mais à la logique et aux conséquences implacables, mis en lumière par ce récit, avec une écriture simple mais juste, des faits racontés sans fioritures, sans jugements ni concessions. Un grand merci à Babelio et aux Éditions Lansman pour l'envoi de ce petit livre agréable à lire, très intéressant qui interpelle et interroge !
