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Critique de Chri


Chri
06 décembre 2013
Pour tenter de comprendre comment le parti communiste chinois dirige aujourd'hui la première puissance économique mondiale, il est important de reprendre l'histoire depuis sa création en 1921.
A cette époque la Chine se trouve dans un état semi-colonial, assujettie à toutes les grandes puissances étrangères. Un sentiment nationaliste se développe naturellement chez le peuple chinois et Sun Yat-sen devient la grande figure de ce courant nationaliste. Il fonde le Kuomintang qui sera l'adversaire politique du parti communiste jusqu'en 1949.
Le besoin de justice sociale du peuple chinois se fait également pressant, on le voit dans les villes à travers les mouvements syndicaux, et dans le monde paysan il se résume en une formule énoncée par Sun Yat-sen lui-même : « la terre à ceux qui la cultivent ». Seulement voilà, le Kuomintang ne réalisera jamais cette promesse et c'est le parti communiste qui va s'emparer sérieusement de cette question en s'appuyant sur la doctrine marxiste-léniniste.
Sur le terrain, le Kuomintang progresse par la lutte armée pour renverser le pouvoir en place et former un nouveau gouvernement censé effacer les « traités inégaux ». le parti communiste chinois partage évidemment cet objectif, et à ce titre, participe à un gouvernement de coalition, encouragé par l'Union soviétique. Mais le parti communiste chinois est pressé de jouer un rôle plus large, et la lutte armée s'engage bientôt entre les deux partis.
L'armée rouge bien inférieure à celle du nouveau gouvernement Kuomintang, doit se replier dans les régions montagneuses et c'est là que les communistes vont commencer à appliquer leur programme de confiscation des terres et de redistribution aux paysans pauvres. Mao Tse-tung, un fils de paysan riche, se fait remarquer par ses points de vue sur la réforme agraire. Il va aussi prendre un goût prononcé pour l'organisation de la lutte armée et prendre des responsabilités de plus en plus larges. Son ambition est de conquérir les masses et pour cela il préférera une adaptation de la réforme agraire à chaque situation plutôt que des positions dogmatiques. Des campagnes régulières de rectification au sein du parti lui permettront d'éliminer ou d'assimiler ses opposants.
La deuxième guerre mondiale éclate et le Japon attaque la Chine. Les armées communistes et gouvernementales, chacune de leur côté, vont s'opposer à l'envahisseur mais ces armées sont bien faibles face à l'armée japonaise. La guérilla pratiquée par les communistes se place au service du parti pour la défense de la patrie et la poursuite de l'objectif politique d'administration progressive de petits territoires. La capitulation japonaise face aux américains laissera la place libre aux communistes parfaitement aguerris pour achever la conquête de la Chine toute entière. Les armées gouvernementales du Kuomintang avec Chiang Kai-shek à leur tête s'opposeront une dernière fois aux communistes avant de capituler à leur tour. En 1949, Mao Tset-tung proclame la république populaire de Chine.
Une deuxième phase de l'histoire du parti communiste chinois commence avec les pleins pouvoirs entre les mains de Mao Tse-tung. La suite est dans le tome 2. Jacques Guillermaz, l'auteur de ces 2 tomes, écrit une histoire factuelle sans complaisance et sans anti-communisme primaire. Son vécu d'officier et de diplomate dans les périodes très sombres de l'histoire de la Chine, ajoute du crédit à l'ouvrage. J'ai décidé de m'embarquer dans son tome 2.
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