AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La poésie chinoise : Des origines à la révolution (25)

Anonyme - Dynastie Han - 206 av J.C. - 219

A quinze ans je pars aux guerres,
Je n'en reviens qu'à quatre-vingts,
Sur le chemin quelqu'un de mon village.
- Que reste-il encore chez moi ?

- Voilà là-bas ta maison,
Les sapins et toutes les tombes.
Les lapins entrent par le trou du chien,
Les faisans s'envolent des poutres,
Le riz sauvage croit dans la cour,
Les mauves croissent près du puits.

Je pile du riz pour le faire cuire,
Je cueille des mauves pour en faire un bouillon.
Riz et bouillon sont bientôt prêts.
Mais avec qui les partager ?
Je franchis la porte et regarde vers l'Est,
Les pleurs trempent mon habit.
Commenter  J’apprécie          80
Nul compagnon n'ose pleurer
Celui qui tombe sur la rive,
Depuis qu'on s'en va vers le sud dans le pays de Yueh (1)
Combien ont mêlé leur sang à l'eau des rivières barbares.
Les cordes ne rompent point mais les coeurs se brisent.
Même le fleuve impassible semble couler avec des sanglots.
(1) Actuelle province du Kuangtung.

CHENG SHIH YUAN XVIIe siècle
Commenter  J’apprécie          80
Le jour tombe…


Le jour tombe. Assise à sa fenêtre
Est la belle aux fards rouges.
Elle ne coud plus sa robe de dans pourtant coupée.
Elle recouvre la soie jaune qu'elle ne tisse plus.

Les libellules volent parmi les herbes.
La abeilles butinent les fleurs.
Elle voudrait que leurs ailes frémissantes
Portent sa pensée à celui qu'elle a vu.


//Xie T’iao (464 – 499)
/Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
Commenter  J’apprécie          40
Froid nocturne



À minuit, froide est ma couverture,
Seule, je n’ose m’en aller dormir.
Le feu s’éteint dans le réchaud parfumé,
Les larmes gèlent sur mon carré de soie.
De toute la nuit je n’ai pas éteint ma lampe,
J’aime l’ombre dont elle m’accompagne.


// Bai Juyi (772 – 846)

/ Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
Commenter  J’apprécie          30
demain et encore demain,
qu'ils sont nombreux, les jours de demain !
toute ma vie j'attends demain
sans jamais rien finir
Commenter  J’apprécie          30
Le bambou de la fenêtre de Li Ts’e Yun



Ne le coupez pas pour en faire une flûte.
Ne le taillez pas pour en faire une canne à pêche.
Quand l’herbe et les fleurs seront flétries,
Il sera beau sous les flocons de neige.


// Bai Juyi (772 – 846)

/ Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
Commenter  J’apprécie          20
Liao Yiwu ( 1958 - )





Feuille





Ton amour, ton amour sans espoir me fait songer à la mort.
Mort agréable. Doux, très doux navire.
Je m'endors sur le pont, et j'entends les feuilles d'arbres
chuchoter leur adieu aux branches, une, puis deux, trois feuilles
se posent sur mon front, et une feuille murmure à une autre :" je t'aime"



Je t'aime, de nombreuses années auparavant ou de nombreuses années plus tard,
un homme disait à un autre homme : "je t'aime "
ils ont pourri, leurs âmes sèchent au vent, tels une paire de feuilles,
recouvrant mon front.





你的爱,你无望的爱使我想到死。惬意的死。极软极软的船。
我睡在甲板上,听树叶告别树枝的低语,一片,两片,三片,覆盖
了我的额头,一片叶子对另一片叶子喃喃道:“我爱你”——我爱
你,多年前或多年以后,一个人对另一个人说:“我爱你”——他
们腐朽了,他们的灵魂风干了,象一片叶子和另一片叶子,覆盖住
我的额头。





traduit du chinois par E. Dupas
Commenter  J’apprécie          10
Accompagnant un ami


La verte montagne s’étend sur la muraille du Nord,
De blanches eaux entourent celle de l’Est.
Quand ici nous serons séparés,
Vous serez l’herbe aquatique qui voyage à dix mille Li.

Les nuages errants me rappelleront le voyageur,
Le soleil couchant me fera songer à l’ancien ami.
Vous vous éloignez, nous agitons la main,
L’un vers l’autre nos chevaux hennissent tristement.


//Li Bai (ou Li Po) / 李白 (701- 762)
//Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
Commenter  J’apprécie          10
Feng Na

LIEU DE NAISSANCE

Les gens
élèvent toujours mon lieu de naissance - un endroit froid yunannais avec des camélias et des pins.
Cela m'a appris le tibétain, et j'ai oublié.
Cela m'a appris un ténor; Je n'ai pas encore chanté
dans ce registre, caché quelque part, dur comme des pignons.
Il y a Muntjac en été
et des foyers en hiver.
Les habitants chassent, récoltent le miel, plantent du sarrasin
parce qu'il est rustique. Les bûchers me sont familiers:
on ne fouille pas dans les affaires privées de la mort
ni dans celles des comètes frappant des ornières dans la terre.

Ils m'ont appris certains arts
pour que je ne les utilise jamais.
Je les ai laissés
pour qu'ils ne me quittent pas en premier.
Ils ont dit que les gens devraient aimer comme le feu
pour que les cendres n'aient pas besoin de reprendre vie.
Commenter  J’apprécie          00
Feng Na

LE VENT DU PRINTEMPS SOUFFLE
Quelle triste miséricorde est cette piscine de midi
un oiseau vole vers l'autre rive de
la canne à sucre abattue perturbe la brume

Par le pêcher est une tombe balayée par le vent des
abeilles s'affairent à débarder
cette saison ce qui est doux est difficile à trouver par
aucun oiseau ne vole au-dessus
pour ouvrir une veillée la poitrine du gardien
la terre bourdonne
sans savoir les gloires gravées dans les rochers
les chagrins transmis
comme héritage
Commenter  J’apprécie          00




    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (15) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1834 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}