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Critique de candlemas


Un étier est un chenal étroit dont la longueur peut atteindre plusieurs kilomètres et contenant de l'eau provenant de la mer...

Lucie Albertini-Guillevic, qui le connaissait mieux que moi , écrit en décembre 2010 :
"Sa langue est simple, dense et c'est dans un lyrisme concentré que son poème déclare sa solidarité envers toute chose et toute vie. Avec le temps, il s'épure jusqu'à devenir « sculpture du silence ». S'exerçant à « tout rendre concret, palpable » dans un univers pour lui sans hiérarchie, Guillevic est habité par la nécessité intérieure non pas de se dire, mais de dire le monde, d'en inscrire l'équation dans un langage qui pénètre et révèle l'instantané insaisissable de l'être au coeur de la matière. Qu'il dialogue avec la pierre, la mer, l'arbre, l'herbe ou l'étoile, Guillevic en renouvelle la visée tout en conjuguant humour et rigueur mathématique afin de mieux cerner l'indéterminé."

C'est bien dit, et je n'ajouterai que mes sensations personnelles :

d'abord, 3 étoiles seulement, car j'ai parfois décroché : tout début de Etier, et fin de Autres... la musique bretonne de Guillevic ne me parlait plus... impressions plaquées, mots "creux"...

Mais, à 80 %, une belle découverte tout de même : par son travail brut, net, épuré au maximum, avec des mots simples, Guillevic parvient à dire beaucoup en peu de mots... les laissant parfois jouer entre eux, ou se répondre un par un... on prend son temps, on observe... point d'envolée lyrique non plus : une poésie concrète, ancrée dans la roche et dans le sel... dans la sueur peut-être aussi, car violente parfois ; et en même temps temps sereine, consciente de l'inéluctable mais aussi de la liberté et du plaisir de sentir, d'observer et de dialoguer avec les choses et les êtres.

Oui, le titre du recueil, Etier, est bien choisi : la rigueur de l'Etier, au flux pas toujours constant, conduit jusqu'à notre âme une eau de mer qui se souvient du roulis des vagues les plus impétueusess...


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