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Critique de Bruidelo


« L'idée de départ de ces poèmes, c'est que la terre est faite pour que les hommes y vivent heureux; elle est faite pour le bonheur. Or, le premier ennemi du bonheur, c'était, pour nous, le capitalisme »
Terre à bonheur est donc un «livre de combat». À cette époque, après la Seconde Guerre mondiale, le militantisme, «la lutte pour la paix, pour de meilleures conditions de vie» sont aux yeux de Guillevic plus essentiels que la poésie. Rétrospectivement, il considère que cette poésie engagée n'est pas une réussite, qu'il n'a pas su éviter «la tombée dans le discours»:
«L'ellipse m'est consubstantielle, je l'avais trahie.»
Et c'est vrai que ce n'est pas toujours le meilleur Guillevic. C'est inégal, mais il y a de très beaux textes, et ça ne peut pas faire de mal de rappeler que notre planète devrait être une «terre à bonheur».

« Douceur.
Je dis : douceur.

Je dis : douceur des mots
Quand tu rentres le soir du travail harassant
Et que des mots t'accueillent
Qui te donnent du temps.
 
Car on tue dans le monde
Et tout massacre nous vieillit.
 
Je dis : douceur,
Pensant aussi
À des feuilles en voie de sortir du bourgeon,
À des cieux, à de l'eau dans les journées d'été,
À des poignées de main.
 
Je dis : douceur, pensant aux heures d'amitié,
À des moments qui disent
Le temps de la douceur venant pour tout de bon,
 
Cet air tout neuf,
Qui pour durer s'installera. »
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