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Critique de Vermeer


Christophe Guilluy analyse une fois encore les deux France ( mais le constat peut s'appliquer à tous les pays riches) : celle qui bénéficie de la mondialisation ou tout au moins n'en souffre pas et l'autre. Ainsi le système ne repose pas seulement sur les élites mais également sur ceux qui acceptent les choix de la classe dominante car protégés.
La fracture idéologique est d'abord sociale. La classe moyenne disparaît et avec elle le modèle républicain égalitaire base de la démocratie parlementaire. La crise sociale se double d'une crise identitaire
La classe dominante, les "bobos" semblent bien plus "cools"que celle décrite par Zola. Elle prône l'ouverture, la bienveillance, le modèle multiculturel, la mixité mais a les moyens de s'en protéger ou d'instaurer des barrières. Le modèle métropolitain, celui des grandes villes favorise cette ségrégation.
Les classes populaires sont en réalité méprisées, dénigrées. le mépris de classe existe toujours avec la fascisation, le repli comme arguments pour la dénigrer.
A cela s'ajoute l'individualisme de la société libérale, de consommation qui a favorisé la sphère privée au détriment des activités sociales, des cultures et sociabilités traditionnelles ( paysannes, ouvrières, nationales...)
La mobilité présentée comme une norme ne concerne qu'une petite partie de la population qui est sédentaire. le discours de la bourgeoisie urbaine devient un discours unique car hégémonique dans les milieux politique, culturel, universitaire mais perd en crédibilité auprès de la classe populaire qui se désintéresse de la politique. Pourtant selon l'auteur le modèle mondialisé dominé par les classes supérieures ne peut être durable car les classes populaires restent majoritaires. Les exclure ne peut être socialement durable.
La thèse est intéressante et on ne peut je pense qu'être d'accord mais Christophe Guilluy surfe sur le succès de ses ouvrages précédents et n'apporte véritablement rien de neuf.
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