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Critique de Biiip


C'est les mains tremblantes et moites que j'ai ouvert pour la première fois ce livre. Pourquoi? Car on peu dire que le bougre sait aguicher. Une bande annonce (sur le site de l'éditeur) avec quelques phrases alléchantes, le tout accompagné par une musique qu'on ne peut s'empêcher de siffloter toute la journée (si vous êtes fan du film Starship Trooper). le livre en lui même n'est pas en reste. Une magnifique (et glauque) couverture en relief (très léger), une quatrième de couverture qui fait ressortir le côté bourrin caché au plus profond de notre âme, en nous expliquant que (excusez moi du therme) "Putain, ça va chier!". Et c'est exactement ça. David Gunn tient ses promesses et nous livre une histoire qui va à cent à l'heure. de l'action non stop, du sang, de la sueur, du sexe et des jurons à tout va. Moi qui voulais m'aérer l'esprit avec une lecture pas prise de tête, j'ai été servi. Car le Faucheur c'est ça, un livre pour nous divertir entre deux grosses lectures. Si vous attendez plus, vous risquez d'être déçu. N'est pas Richard Morgan qui veut, et David Gunn en est loin. Et c'est peut-être ce qui fait que je ressors de cette lecture, mitigé. Même en partant de l'idée (encore une fois) que David Gunn ne voulait (surement) pas concurrencer les meilleurs auteurs de science-fiction mais juste divertir, le Faucheur parait bien vide. le livre fait 373 pages, ce qui est correct et peut suffire à certains auteurs pour expédier leurs histoires. Sauf que là, c'est écrit en gros, et on trouve des pages blanches entre chaque chapitre, ce qui au final est un peu léger, et cela se ressent à la lecture. J'ai éprouvé de la frustration sur certains passages qui auraient mérité plus d'explication, et donc d'être rallongé de quelques pages. Je suis sûr que 50 à 100 pages de plus n'auraient pas ralenti le rythme survolté de l'histoire et auraient donné même plus de corps à certains personnages qui eux aussi, sont un peu vide, se résumant hélas, à des marionnettes servant à mettre en avant le héros de l'histoire, Sven Tveskoeg (à vos souhaits). Malheureusement, je n'ai pas plus accroché au personnage principale qui, au fur et à mesure des chapitres, devient de moins en moins attachant, et fini par devenir une caricature (poussé à l'extrême) du héros invincible et macho, une vraie tête à claque. Dommage car au début, son côté rebelle est plutôt sympathique, mais au bout de 373 pages d'insubordination (à ce point là, ça devient ridicule), de sexe (de "baise" serait plus approprié) et de rapport de force/domination/humiliation sur son équipe, on se dit qu'il n'y a que ses faits de d'armes qui l'empêche de se prendre une balle dans la tête par l'un de ses proches, et encore.
Alors est-ce pour autant un mauvais livre? Non, car encore une fois, il faut prendre le Faucheur pour ce qu'il est, à savoir, un divertissement rapide à lire, et malgré ses défauts, on ne s'ennui pas, du début à la fin. de plus, ce livre n'est que le premier tome d'une trilogie (Les Aux'), et sert donc (comme la plupart des trilogies/sagas) d'introduction (pas toujours représentative de l'oeuvre dans sont intégralité). Ainsi, peut-être que le récit et les personnages vont évoluer vers quelque chose de plus complexe et moins caricatural. Je croise les doigts, car je pense que cette histoire a du potentiel.
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