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Critique de mayim


mayim
31 décembre 2019
Ce court récit a pour toile de fond la situation politique de Taïwan dans les années 40 et 50. Je ne sais pas pourquoi il porte ce titre mais l'atmosphère y est en effet un peu lunaire et flottante.

L'ambiance est clairement douce-amère. Douce au début quand on suit la vie intérieure d'une jeune femme qui consacre son existence à son mari malade. Malgré le travail dur et incessant que cela représente, elle le vit comme son devoir et non comme un sacrifice. Bien sûr, la maladie a mis fin à tous ses rêves de jeune mariée mais elle a encore des espoirs pour le futur.

Et puis l'amertume gagne du terrain. Tous ses espoirs sont écrasés par l'attitude fuyante de son mari qui, une fois guéri, ne fait que s'éloigner de plus en plus de sa femme pour s'engager dans l'action politique. Il renaît alors qu'elle dépérit. Il y a une forme de passivité et de dévalorisation assez étranges chez cette femme. Elle est là où elle croit devoir être et ne bouge pas de cette place même quand elle est malheureuse et qu'elle a renoncé à tout. Elle semble avoir perdu son identité quand il n'a plus été nécessaire qu'elle soit l'infirmière de son mari. Elle paraît incapable de rebondir ou de se révolter et semble paralysée. Par dépit, par jalousie, elle finit par faire une petite action. Une petite leçon pour son mari, un petit cri pour exister et être considérée. Les conséquences vont totalement la dépasser et la laisser incrédule. Quelle ironie après tant de passivité.

C'est la description de cette femme et de cette ambiance qui fait le petit charme de ce roman. Je ne vais en garder un souvenir précis mais c'est une découverte de la littérature taïwanaise et une lecture agréable.
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