Des textes très courts, arrachés à la douleur de l'exil, à la nostalgie, à l'amour enfui ou moribond. L'écriture de
Nedim Gursel a quelque chose d'incisif, une touche de cruauté à peine retenue quand il évoque les amours qui se délitent, les amants qui s'éloignent l'un de l'autre, moins par lassitude que sous le poids d'une vie qui file entre leurs doigts. Les mots se gonflent aussi d'une sensualité ronde, chaude, drue quand il s'agit d'évoquer le plaisir et l'étreinte. La tristesse se fait langoureuse, presque aussi douce qu'implacable dans le regret. Je chuchote à son oreille : Istanbul, agapi mou.
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