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Critique de Odile17


J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, en cela je remercie Babelio et l'éditeur Plon. J'ai eu envie de découvrir ce livre parce qu'il avait bénéficié d'une large promotion médiatique, et le thème autant que l'auteur m'intriguaient.

À la lecture des premières pages, j'ai été déçue par le style qui faisait trop "parlé" à mon goût. Et puis au bout de quelques pages, je m'y suis habituée. C'est parfois bien écrit. Il y a quelques bons mots et du vocabulaire aussi, mais un peu trop de références qui semblent vouloir faire passer l'auteur pour une érudite paresseuse. L'auteur/narratrice ne m'était pas sympathique, mais je n'arrivais pas à la détester non plus (sans doute le côté fragile révélé par sa tentative de suicide, et son goût pour la littérature). Elle m'a fait un peu de peine, finalement. Si c'était l'effet littéraire recherché, c'est tout à fait réussi.


Rien de bien original dans ce qui est raconté, hormis la prostitution (et encore, c'est triste et glauque plus qu'original). Jeunesse dorée, bourgeoise (ou embourgeoisée) et paumée. Un trou paumé ? mais c'est quasiment ce que reprochent tous les ados à leur ville, à moins d'être à Paris, Lyon, ou toute autre grande ville, et encore. le soirées trop arrosées, la clope au bec, un peu de cannabis de temps à autres, les histoires de fesses plus que de coeur... c'est d'un banal adolescent confondant !

Et cette façon de le raconter, l'air désabusé, genre "j'ai 18 ans mais j'ai déjà tout vécu ou presque"... c'est peut-être cela qui m'a agacée et fait de la peine tout à la fois. La seule chose qui la sauve (ironie), c'est qu'elle bouquine... et attention, pas du Marc Lévy ou du Guillaume Musso (mais visiblement quelques Harlequin à l'occasion, il faut bien rester dans le thème). Là encore, on est dans le cliché et c'est tout adolescent que de croire qu'on a de grandes lectures tandis que le quidam lit des auteurs populaires, le pauvre ! C'est sans doute cette suffisance injustifiée qui m'a irritée et désolée.

Enfin, au-delà de tout ça, ce qui m'a vraiment déplu est cette accumulation de marques, limite mieux qu'un catalogue ! Des descriptions de vêtements de luxe, des montres et voitures de marque... Inintéressant au plus au point, selon moi. Cela confirme juste l'idée que l'on se fait des personnages dépeints, friqués (enfin, leurs parents), aveuglés par le prestige de la marque. C'est dommage car cela ne donne pas envie d'aller dans les environs d'Avignon, pourtant une jolie ville... (au passage, j'ai trouvé particulièrement ridicule et incompréhensible cette fausse "anonymisation" de la ville du melon que tout le monde aura tôt fait de reconnaître...)

Finalement, toutes ces critiques un brin passionnées montrent peut-être que le livre est suffisamment intéressant et représentatif d'une certaine adolescence (exaspérante pour toute personne ayant dépassé cette période) pour que l'on prenne le temps d'en écrire autant... En refermant "Latex, etc.", j'étais juste contente d'avoir fini et j'ai espéré que l'intrigue du livre relevait davantage de la fiction que de l'auto-fiction, sinon c'est triste. Mais j'aimerais finir sur une touche positive : je pense que l'auteur est capable de bien mieux, alors tous mes encouragements pour la suite !
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